Aquò d'Aqui



Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Campanas de Calenas sous les cordes de Jaumeto Ramel


VAR-DROME. L’interprète a chanté en Drôme le texte de Reinat Toscano pour la première fois le 25 mars. Ce texte engagé avait été pour la première fois révélé au public dans les colonnes du mensuel Aquò d’Aquí en décembre 2016.



Reinat Toscano, l'auteur, et Jaumèto Ramel, l'interprète, réunis à la récente Librejado du Félibrige, à Trets (photo MN)
Reinat Toscano, l'auteur, et Jaumèto Ramel, l'interprète, réunis à la récente Librejado du Félibrige, à Trets (photo MN)
L’histoire est émouvante, et montre que notre titre peut se révéler utile aux artistes d’expression occitane.
 
En novembre dernier, nous demandons à divers auteurs s’ils ont des contributions à apporter au numéro d’Aquò d’Aquí de décembre-janvier, qui est aussi le premier de notre nouvelle formule.
 
Reinat Toscano, professeur d’italien et d’occitan dans le Var, par ailleurs un des correcteurs bénévoles du journal, nous adresse alors trois textes. Ces chants de Noël sont rédigés en occitan niçois et provençal.
 
Et l’auteur nous signale qu’il est ouvert à toute initiative d’interprètes qui trouveraient intéressant de mettre ces textes en musique.
 
Jaumeto Ramel, de l’autre côté de la Provence, prend alors sa guitare et compose sur ces Campanas de Calenas. Dans ce chant, Reinat Toscano se demande si les cloches de Noël doivent éternellement sonner pour couvrir le bruit des bombes, et les cris d’enfants au milieu des guerres.
 
Le texte est clairement inspiré de la crise profonde et cruelle du Moyen Orient. Il met en rapport l’espérance de l’enfant Jésus à naître, et le désespoir des enfants affectés par les guerres, qui semblent ne devoir pas finir.
 
Jaumeto Ramel a interprété pour la première fois ce chant samedi 25 mars à l’Atelier du Chien Rayé, une salle de Portes-en-Valdaine, en Drôme. C’est ce que propose ici notre vidéo.

Cloches de fêtes pour ici et tocsin pour là-bas

Campanas de Calenas
 
Campanas de Calenas,
Perqué sonatz ensin ?
Lo vent es à la pena,
Li guèrras an ges de fin.
Aqueu pichon que plora
Per lo bosin dei bombas,
Aquel enfant que corre,
Que fèm s’à tèrra tomba ?
 
Campanas de Calenas,
Perqué sonatz ensin ?
Lo mau nos encadena,
E ganha plan planin.
Aqueli gents que vívon
E duèrmon coma poàdon
Aqueli gent que trímon,
Cu plora quora moàron ?
 
Campanas de Calenas,
Sonatz à festejar,
Ma ieu ai tròup de pena,
Per rire e per cantar :
Li a ben tròup de misèria,
Degun per ajudar
Lu paures en li carrieras,
Lu regarjam crepar.
 
S’un jorn enfin saupesse,
Aquel enfant que naisse !
S’un jorn veguesse enfin
Lo mau qu’es en camin !
S’un jorn enfin posquesse
Aquel enfant que naisse
Donar un pauc d’amor
À cu n’a tant besonh !
 
Reinat Toscano
 

Lundi 27 Mars 2017
Michel Neumuller




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