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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Les catastrophes ne sont jamais naturelles


Sans vision régionale d’aménagement, et sans collectivité dotée du pouvoir d’aménager à bon escient, ce que décident les uns continuera de nuire aux autres en Provence Alpes Côte d’Azur.



Il n’y a pas de catastrophes naturelles. Quand il s’agit de catastrophes c’est qu’elles sont humaines, et les actions humaines en sont la cause.

Nous avons besoin d'une vision régionale du risque

Avec les nouvelles – et récurrentes – inondations dramatiques du Var et de la région niçoise, ce n’est pas la prévention immédiate des crues, désormais si fréquentes, qui est en cause, mais bien l’artificialisation d’un territoire qui concentre les eaux, les accélère, et agit sur leur régime.
 
Que le résultat soit plus violent à mesure que les pluies se font drues, ce n’est jamais qu’un phénomène prévisible depuis que l’on sait que le réchauffement climatique influe sur le régime des pluies en pays méditerranéen.
 
Autrement dit, l’homme pouvait choisir de s’adapter voici déjà dix ans, en réservant les bassins versants de nos capricieux petits fleuves côtiers à l’agriculture et à la préservation d’espaces naturels.
 
Or, c’est dans les zones pavillonnaires qui ont moins de trente ans, et surtout dans les zones d’activités où d’immenses parkings goudronnés voisinent avec de gigantesques bâtiments bordés de voies rapides entrelacées, que l’eau monte et accélère.
 
Le phénomène ne cesse pas. Qu’en sera-t-il dans dix ans de la « Plaine du Var », des milliers d’hectares où les chambres de commerces locales tiennent mordicus à imposer un nouvel eldorado du BTP pour assurer un développement économique qui se traduit par des concentrations de populations incompatibles avec l’environnement ?
 
Comment nos pouvoirs locaux résisteront-ils, alors que chaque commune a voulu sa zone d’activités, a loti sans retenue, ne sait pas résister à un simple habitant qui demande un permis de construire, encore moins à une société qui prétend créer quelques emplois ?
 
Les lois de décentralisation, en 1983, en donnant aux maires le pouvoir de gérer leur aménagement, chacun dans son coin, ont leur part de responsabilités dans l’impossibilité de gérer désormais des écosystèmes au fonctionnement chamboulé.
 
En minimisant au possible les pouvoirs des Régions, ces mêmes lois ont également pêché. C’est évidemment à un niveau plus large que la commune, que doit se penser l’aménagement du territoire.
 
La Loi fait aujourd’hui obligation aux communes de penser des plans de gestion de risques qui naissent hors de chez elles, et produisent des effets loin de chez elles. Qui peut penser qu’en 1992, Vaison-la-Romaine aurait eu le pouvoir de dompter l’Ouvèze, née dans les Baronnies. Ou que les débordements de la Nartuby, de l’Argens, de l’Agay et du Gapeau peuvent se régler uniquement dans les lieux où ils produisent leurs effets dévastateurs ?
 
C’est bien par exemple en empêchant de désastreux plans d’urbanisation en Haute Siagne qu’on pourra limiter l’effet des inondations sur le littoral sur-urbanisé.
 
Pour cela il faudrait que nos Régions soient dotées à la fois de prérogatives qui les rendent maîtresses du jeu en matière d’aménagement, et de budgets autonomes conséquents qui leur permettent d’avoir les moyens d’une politique qu’on leur refuse aujourd’hui.
 
Ce sont elles qui disposent à la fois des compétences humaines d’étude et du bon niveau de proximité pour des populations qui demandent à la fois protection, progrès et environnement sain. C’est en Provence que la Région a le pouvoir d’amener l’eau potable de la montagne au littoral. Ce serait bien à lui de gérer le territoire afin que les eaux courantes ne courent pas encore plus vite et plus fort.
 

Mercredi 22 Janvier 2014
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1.Posté par wanou catarina le 23/01/2014 00:48
Entièrement d'accord, un point de vue très clairvoyant.
J'oserais ajouter que la géographie physique ayant pratiquement disparue des programmes scolaires, + des urbains ayant toujours vécu entre béton et goudron , considérant la nature comme un décor touristique , plus guère de gens ne savent ni la présence d'un lit majeur existant au delà du lit mineur de tout cours d'eau, ni les caractéristiques du climat méditerranéen. Par comparaison, observer les ponts construits par les Romains il y a 2000 ans ! ! !

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