Sans un nom qui les rassemblent et leur ressemble les Provençaux peuvent-ils donner du contenu à l'identité régionale? (photo MN)
Et revoici, tel le fameux serpent de mer, le débat sur le nom de la Région qui revient montrer ses écailles.
Le président de « Paca », Michel Vauzelle, interrogé par le quotidien La Provence de ce 29 décembre, s’est plaint de ce que les initiales qui désignent administrativement la région n’évoquent pas « la beauté de la Provence ou le charme de la Côte d’Azur ».
Le président provençal, quand il va passer une convention avec une autre région du globe, se plaint de ce sigle qui « ne dit rien » à aucun de ses interlocuteurs, alors que tous savent ce qu’est la Provence.
Et Michel Vauzelle de s’écrier : « je rêve d’un autre nom ». Il en tient d’ailleurs particulièrement pour « Provence ».
Et on ne pourrait que l’en féliciter.
L’ennui c’est qu’en 2009 il a déjà eu la velléité de jeter aux orties l’abominable « Paca » avec les mêmes arguments.
« Nous lui avons alors fait quelques propositions » se souvient le sociolinguiste Jean-Claude Bouvier.
L’universitaire aixois avait accepté de présider une commission, chargée, par Michel Vauzelle, de lui proposer des alternatives au terme « Paca ».
Le président de « Paca », Michel Vauzelle, interrogé par le quotidien La Provence de ce 29 décembre, s’est plaint de ce que les initiales qui désignent administrativement la région n’évoquent pas « la beauté de la Provence ou le charme de la Côte d’Azur ».
Le président provençal, quand il va passer une convention avec une autre région du globe, se plaint de ce sigle qui « ne dit rien » à aucun de ses interlocuteurs, alors que tous savent ce qu’est la Provence.
Et Michel Vauzelle de s’écrier : « je rêve d’un autre nom ». Il en tient d’ailleurs particulièrement pour « Provence ».
Et on ne pourrait que l’en féliciter.
L’ennui c’est qu’en 2009 il a déjà eu la velléité de jeter aux orties l’abominable « Paca » avec les mêmes arguments.
« Nous lui avons alors fait quelques propositions » se souvient le sociolinguiste Jean-Claude Bouvier.
L’universitaire aixois avait accepté de présider une commission, chargée, par Michel Vauzelle, de lui proposer des alternatives au terme « Paca ».
L'appellation Provence rassemble largement, mais...
La plupart des Régions vont devoir se trouver un nouveau nom. Une opportunité pour que "Paca" s'en choisisse un qui dise mieux la Provence, Nice et les Alpes ? (Photo Min Décentralisation DR)
« Bien entendu « Provence » avait été proposé par une bonne part des membres de chaque collège ; et seuls les délégués du « Conseil régional des jeunes » en tenaient vraiment pour « Paca » se souvient JC Bouvier. « Cela se comprend, ils y sont nés, et n’ont jamais connu que cette dénomination. « Pays de Provence » avait aussi recueilli des opinions favorables au sein de ma commission ».
Durant l’été 2009, la Région avait d’ailleurs organisé une consultation via internet. Seuls 7724 avis avaient été déposés, et « Provence » s’était alors placé en tête, avec 28%.
Et puis…rien, aucune décision n’avait suivi les propositions de la Commission Bouvier. Le rapport avait rejoint le tiroir où depuis cinq ans il prend la poussière. C’est donc ce précédent qui aujourd’hui incite à la prudence.
Certes, il existe une opportunité, car les nouvelles Régions françaises vont devoir se trouver un nouveau nom au cours de l’année 2015. Comment survivra le nom d’« Alsace », dans les bulles du « Champagne » avec laquelle on marie notre région de langue allémanique ? Et faudra-t-il affubler nos voisins Occitano-Catalans d’un nom long comme un jour sans pain : Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon ?
Evidemment il serait plus respectable de nommer leur nouvelle Région « Occitanie », comme il serait historiquement logique d’appeler la nôtre « Provence ».
« Si les Niçois ne le veulent pas, s’ils préfèrent Paca, c’est comme ça leur convient » ajoute M. Vauzelle dans l’entretien sus cité. Car ce serait là l’élément paralysant qui nous condamne à être « pacatisé » ad vitam ad aeternam.
Durant l’été 2009, la Région avait d’ailleurs organisé une consultation via internet. Seuls 7724 avis avaient été déposés, et « Provence » s’était alors placé en tête, avec 28%.
Et puis…rien, aucune décision n’avait suivi les propositions de la Commission Bouvier. Le rapport avait rejoint le tiroir où depuis cinq ans il prend la poussière. C’est donc ce précédent qui aujourd’hui incite à la prudence.
Certes, il existe une opportunité, car les nouvelles Régions françaises vont devoir se trouver un nouveau nom au cours de l’année 2015. Comment survivra le nom d’« Alsace », dans les bulles du « Champagne » avec laquelle on marie notre région de langue allémanique ? Et faudra-t-il affubler nos voisins Occitano-Catalans d’un nom long comme un jour sans pain : Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon ?
Evidemment il serait plus respectable de nommer leur nouvelle Région « Occitanie », comme il serait historiquement logique d’appeler la nôtre « Provence ».
« Si les Niçois ne le veulent pas, s’ils préfèrent Paca, c’est comme ça leur convient » ajoute M. Vauzelle dans l’entretien sus cité. Car ce serait là l’élément paralysant qui nous condamne à être « pacatisé » ad vitam ad aeternam.
"Pacaliens" encore en 2016?
L’opposition niçoise à l’appellation « Provence » n’est peut-être pourtant que fantasmée. Déjà Michel Pezet, alors président d’une Région Paca, qu’on n’élisait pas encore au suffrage universel, en 1982 prétendait que le sigle permettait de respecter les Niçois et les Briançonnais. Mais si les uns comme les autres se rebiffent à l’idée de dépendre d’un pouvoir supposé marseillais, on ne leur a tout simplement jamais demandé leur avis sur l’appellation Provence.
Quoiqu’à un an des prochaines élections régionales on s’agite un peu avec des questions symboliques fortes, il est peu probable que le nom de la Région ne change d’ici là. M. Vauzelle n’est pas partisan d’un référendum sur cette question. Il le précise dans l’interview du journal La Provence. Or, il faudrait bien s’adresser à l’Etat avec quelques arguments pour obtenir de lui un changement de nom.
Si les régions chamboulées ont jusqu’au 1er octobre prochain pour se choisir un nouveau nom. L’article 2 de la Réforme Territoriale précise que leur nom provisoire est constitué de l’addition de leurs noms actuels.
Et après ? Ce sont les conseils régionaux issus des élections de la fin 2015 qui auront à en décider. On voit mal comment et pourquoi l’Etat s’opposerait à leur décision en la matière.
C’est donc d’abord à nous autres Provençaux, de nous entendre pour savoir si nous voulons rester « Pacaliens ».
A votre avis, Aquò d’Aquí en tient-il pour cette appellation-là ? N’hésitez pas à nous noyer sous vos commentaires : quel nom ? Et qui doit en décider ?
Quoiqu’à un an des prochaines élections régionales on s’agite un peu avec des questions symboliques fortes, il est peu probable que le nom de la Région ne change d’ici là. M. Vauzelle n’est pas partisan d’un référendum sur cette question. Il le précise dans l’interview du journal La Provence. Or, il faudrait bien s’adresser à l’Etat avec quelques arguments pour obtenir de lui un changement de nom.
Si les régions chamboulées ont jusqu’au 1er octobre prochain pour se choisir un nouveau nom. L’article 2 de la Réforme Territoriale précise que leur nom provisoire est constitué de l’addition de leurs noms actuels.
Et après ? Ce sont les conseils régionaux issus des élections de la fin 2015 qui auront à en décider. On voit mal comment et pourquoi l’Etat s’opposerait à leur décision en la matière.
C’est donc d’abord à nous autres Provençaux, de nous entendre pour savoir si nous voulons rester « Pacaliens ».
A votre avis, Aquò d’Aquí en tient-il pour cette appellation-là ? N’hésitez pas à nous noyer sous vos commentaires : quel nom ? Et qui doit en décider ?
L'aversion niçoise au terme "Provence" est-elle réelle ou fantasmée ? (photo MN)