
Depuis septembre on savait que la formation régionaliste ne renouvellerait pas ses vieux accords avec EELV.
« En concluant un accord avec le Front de Gauche » explique le POC dans un communiqué, « nos alliés traditionnels d’EELV ont choisi une stratégie nationale anti-austéritaire sans tenir compte des autres facteurs qui fondent l'identité régionale ».
On savait aussi les amis d’Anne-Marie Hautant très inquiets de voir le Front National, sinon remporter ces élections en Provence, du moins y faire un score historique.
La nouvelle stratégie verte allait donc à l’exact inverse des espoirs du POC de voir réaliser une liste unique de gauche capable de faire barrage au parti de Marion Maréchal-Le Pen.
La tentation autonome d’EELV, arrêtée lors d'une AG réunissant 120 personnes l'été dernier, leur semblait en outre dictée par une stratégie nationale du parti écologiste.
"Ils ne se reconnaissent donc pas dans le bilan de la mandature régionale? Nous avons pourtant lieu d'en être fiers" glissaient les élus POC, quand on les interrogeait à ce sujet.
Les régionalistes, pour autant, se sont montrés regardants, durant un mois, sur la capacité des co-listiers de M.Castaner à développer un véritable discours régional.
Ils apporteront donc à ces listes leur « respect de la diversité des hommes et des cultures » souligne le communiqué, « sa volonté de promouvoir la langue régionale dans la richesse de ses expressions alpine, niçoise et provençale. »
Hervé Guerrera est conseiller régional élu en 2010, et Anne-Marie Hautant, opposante au maire d'Orange Jacques Bompard (Ligue du Sud), est vice-présidente du Conseil Régional Provence Alpes Côte d'Azur, déléguée à la Santé et à l'Alimentation.
Selon nos sources, ce serait elle qui aurait les meilleurs chances d'être élue, dans le cas -assez hypothétique- où Christophe Castaner l'emporterait en décembre.