Aquò d'Aqui



Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















            partager partager

Le provençal peut éviter des drames




Les fortes pluies suivies d’un vent violent ont provoqué plusieurs décès en Provence depuis une semaine. La douceur du climat provençal s’accompagne de ces colères subites dont les aménageurs, mais aussi les résidents, ne tiennent pas suffisamment compte. Les signaux d’alarme sont pourtant en permanence devant nos yeux comme dans nos oreilles.

Nos anciens ont nommé en provençal tous les risques, nos "responsables" veulent l'ignorer

Les offices du tourisme ne nous présentent bien entendu que soleil et lumière. Telle ville, en Haute-Provence, en avait fait son slogan : « 300 jours de soleil par an ». Elle n’est pas seule.
 
Pourtant à certaines périodes, en particulier en automne, mais aussi en juin, les orages hyper violents viennent nous rappeler que le climat provençal n’est pas tendre tout le temps. C’est ainsi depuis longtemps.
 
La démographie galopante dans notre région et l’artificialisation du territoire, spécialement près du littoral où s’amassent les gens et les activités qui les font vivre, rendent les effets de ces crises climatiques de moins en moins gérables.
 
Qu’un navire à quai soit poussé par un fort mistral et endommagé fait partie des aléas, des risques, des impondérables. Que des milliers d’habitations soient ennoyées, que des jeunes gens se noient dans un tunnel d’évacuation des eaux relève d’une politique d’aménagement du territoire.
 
Dans notre région, la course à l’espace constructible et la folie du bitumage systématique aboutissent à des aberrations aux effets dramatiques ; nos rues deviennent rivières sauvages. Pourtant nous sommes prévenus de ces possibles effets.
 
Les inondations de 2010 dans le Var ont lessivé une zone commerciale appelée « les Paluds » (les marécages), avant de faire déborder un fleuve côtier sur les berges duquel on avait abondamment bâti.
 
Récemment encore, un projet d’aire des gens du voyage dans les Bouches-du-Rhône, a été annoncé, sur un lieu-dit, Les Moullières (les résurgences), qui signale les problèmes à venir dès avant la pose de la première pierre.
 
L’équipement, dans les années 70, de centaines de stores extérieurs, plein nord, dans un établissement hospitalier marseillais, fait aujourd’hui sourire. Si le mistral avait immédiatement dispersé le budget, au moins ce gâchis n’avait blessé personne.
 
La toponymie provençale, comme la connaissance de son régime des vents, est indispensable à la gestion du risque. L’essentiel des noms de lieux nous vient du provençal, et bien souvent les anciens ont désigné, sur le terrain, ce qu’il fallait craindre. Ils l’ont fait pour les générations à venir, et celles-ci ne sont plus en mesure de comprendre ces informations.
 
Les géographes des temps anciens ont d’abord tenté d’effacer cette mémoire. Il fallait franciser à tout prix. C’est ainsi que « Larg » est devenu « L’Arc », faisant oublier que ce cours d’eau savait devenir « large ». Il est aujourd’hui bordé de maisons et d’immeubles, qu’on construit toujours malgré le risque évident de crues.
 
Puis l’ignorance revendiquée des bureaux d’études, des architectes et des élus qui signent les permis de construire a continué l’œuvre d’acculturation. Ses effets sont, on le voit régulièrement, dramatiques.
 
Certes la « bétonisation » est assassine pour la biodiversité. Elle l’est aussi tout simplement par le niveau de risque qu’elle fait courir à la population.
 
Inverser la tendance, ce serait déjà informer cette population de ce qu’elle risque où elle vit, mais aussi de lui donner des moyens de réfléchir aux conséquences des aménagements qu’elle subit.
 
Et pour cela, traquer ce que la langue occitane nous dit du territoire, en informer le public, est à notre avis un préalable indispensable.

Mercredi 31 Octobre 2012
La rédaction




1.Posté par TOSCANO le 31/10/2012 11:47
E òc! Un jorn, aviéu explicat dins Nice-Matin que son article à prepaus de l'avenir de Niça qu'èra à se bastir dins lo quartier de L'Arenas èra perilhós, vist que L'Arenas (Las Arenas) vòu dire en francés "Les Sablières" e que cadun saup, despièi la Bíblia, que non se bastisse son ostau sobre la sabla!
Un mieu cosin, qu'èra geològue à la DDE, me cuntava que, quora anava dins lo rèirepaís niçard à faire d'analisis, trobava sovent un vièlh dau relarg que li disié: "Paure pichon, perqué perdes ton temps? Aquí, nautres li disèm coma aquò, doncas, ton analisi te dirà que dins lo sòu trobaràs aquò e aquò... E mancava jamai!

2.Posté par babois le 13/11/2012 11:55
s'es passat a carnolas la mema causa sus un lotissament bastit au caire
sonat "les moulieres"
quora es estat decidit eri conselher municipau ,amé un autre avem dich es dangieros,nos es estat respondut "il est prévu un drainage, il n'y aura pas de probleme" ---le lotissement a été inondé!!!!

Nouveau commentaire :


Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.

Recherche


Dison que...

Aquò d’Aquí appelle à votre générosité pour franchir un cap difficile

Les transitions sont souvent un moment délicat, et votre journal vit une période de transitions où beaucoup doit être ré inventé. Cela à un coût, et l'équipe vous demande de participer au sauvetage d'Aquò d'Aquí

Ce n’est certes pas la première fois qu’Aquò d’Aquí demande à ses lecteurs et ami(e)s une aide pour surmonter un obstacle. S’il le fait encore c’est qu’il est devant un risque vital.

En 2016 le dessinateur Phavorin illustrait ainsi la solidarité entre votre journal et ses lecteurs



Copyright

Les articles diffusés sur Aquo d'Aqui.info sont protégés par la législation sur les droits d'auteur et le copyright. Il est interdit de les diffuser hors le site d'Aquo d'Aqui, sauf autorisation expresse de son créateur.