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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Le Diplome de Compétence en Langue occitane accuse un tassement à Nice


NICE. Le Diplôme de Compétences en Langue occitane est organisé depuis 2011 et il est présenté par des candidats des deux Académies provençales. Passé l’engouement de la première année, les candidatures se sont faites rares. Il s’agit d’une reconnaissance institutionnelle qui peut avoir une valeur sur un CV. Le point de la situation avec Steve Betti, conseiller du Recteur de Nice, chargé d'Inspection pour les langues régionales.



Steve Betti : "le DCL garantit la compétence qu'annonce par exemple le candidat à un emploi" (photo XDR)
Steve Betti : "le DCL garantit la compétence qu'annonce par exemple le candidat à un emploi" (photo XDR)
L’Académie de Nice propose la délivrance d’un Diplôme de Compétence en Langue occitane. Comment évolue le nombre de candidats ?
Mis en place en 2011 le DCL a été présenté par vingt personnes. C’est un succès qu’on doit partiellement à une mobilisation de l’Institut d’Estudis Occitan. L’an dernier, la deuxième session n’a eu que trois candidats. Il faut noter que nous avons accueilli des candidats venus de l’Académie d’Aix-Marseille, où l’examen n’est pas organisé. Sinon il l’est dans les autres Académies du Midi. Pour ce qui concerne notre Académie, le maintien de l’organisation du DCL dépend bien entendu du fait qu’il y ait ou pas des candidats.
 
L’Académie s’est-elle intéressée à l’intérêt des employeurs pour ce diplôme ?
Non, nous n’avons pas réalisé d’évaluation. Il faudrait pour cela contacter un par un les lauréats, ce qui poserait deux problèmes : avoir du temps et des moyens pour cela, et ne pas être intrusifs. De plus nous manquons de recul, les premiers lauréats ont leur diplôme en poche depuis dix-huit mois, pas plus.
 
Quelle est la valeur de ce diplôme ?
Le DCL existe pour d’autres langues, il est utilisé pour qu’un employeur, quand il reçoit un CV, soit certain de la compétence du candidat au poste. Cela remplace avantageusement la mention que l’on écrivait auparavant sans que personne ne puisse vérifier que le candidat parlait ou écrivait telle langue. Avec le DCL c’est labellisé. Il s’agit d’une certification institutionnelle, elle a une valeur réelle de reconnaissance de la compétence.
 

Le DCL peut-il permettre d’enseigner l’occitan ?
Pour les enseignants il existe un DNL, qui leur permet par exemple d’enseigner leur matière, l’histoire ou les mathématiques, en anglais, italien ou autre. Avec cela ils peuvent enseigner à l’étranger. Nous avons chaque année entre deux et cinq candidats pour ce diplôme. Le DCL lui, s’adresse à des gens qui n’enseignent pas dans l’Education Nationale.
 
Comment évolue la demande d’occitan dans l’Académie de Nice et comment y répondez-vous ?
La demande progresse, il faut donc que l’offre s’adapte. En dix ans le nombre de candidats présentant l’épreuve de langue régionale au baccalauréat est passé dans notre Académie de 200 à 388 par an. C’est tout de même une progression significative. Le Recteur souhaite que cet enseignement soit développé. En 2010 un Plan académique de développement de l’enseignement des langues régionales a été adopté. Il vise d’abord à mettre en cohérence les enseignements dans la durée. Il s’agit d’assurer un suivi entre collège et lycée. Ce plan se poursuivra en 2014.
Presque un doublement de candidats à l'épreuve d'occitan au bac en dix ans dans l'Académie de Nice (photo MN)
Presque un doublement de candidats à l'épreuve d'occitan au bac en dix ans dans l'Académie de Nice (photo MN)

Vendredi 25 Janvier 2013
Michel Neumuller





1.Posté par BAQUIE le 30/01/2013 14:33
En 2011 l'IEO-06 s'était beaucoup investi dans la formation de 10 candidats, membres ou non-membres de son association. Nous avions épluché les annales des autres DCL, notamment ceux du Breton ou de la langue des signes pour nous faire une idée de ce qui était demandé aux candidats. Tous nos candidats ont été reçu à ce diplôme et nos en sommes heureux pour eux.

Aujourd'hui, avec la crise qui touche la France, nombreux sont ceux qui hésitent peu-être à cause des frais d'inscription. Je sais que dans certaines régions les frais d’inscription sont pris en charge par la Région à 80%. C'est le cas en Midi-Pyrénées. J'ignore si cela est le cas en région PACA. Peut-être que cela relancerait le DCL-Occitan dans l'Académie de Nice ?

D'autre part, je sais que certains GRETA organisent une formation au DCL. Cela aiderait énormément les candidats à ce diplôme, qui ont besoin d'être formés et rassurés quant à leur capacité à le passer. En effet beaucoup ont abandonné leurs études depuis longtemps et redoutent un échec déstabilisant pour eux.

L'IEO-06 a publié un article le 24/01 http://ieo06.free.fr/spip.php?article2416 afin d'encourager ses lecteurs à passer ce diplôme.

Nous espérons que nombreuses seront les personnes à s'inscrire au DCL-Occitan en 2013. Il en va de son devenir dans notre Académie.

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