Silvério Pessoa et La Talvera nous gratifient d’un CD-rencontre entre le trad du groupe occitan de Cordes et ce musicien du Nordeste, qui venu en 2003 à la rencontre d’une autre culture agraire que celle du Pernambouc de ses origines, fait depuis des aller-retour entre Recife et Cordes, où a été enregistré le disque, et les musiques occitanes et nordestines, qui utilisent toutes deux abondament fifres et accordéon.
La rencontre donne ce bel album où le forró et les valses talveriennes se mêlent avec bonheur et beaucoup d’enthousiasme. Disons-le ce CD se danse, pour l’essentiel. Ce qui ne l’empêche pas, au contraire, d’aborder les questions d’actualité et de mode de vie que tout bon blues se doit de traiter.
On s’arrêtera sur le dialogue des deux belles voix de Silvério Pessoa et de Céline Ricard chantant Jorge Amado (Valsa de Jorge Amado) en positivant l’évident contraste entre leurs deux timbres.
Le Brésil a attiré et attire toujours une bonne part des chanteurs occitan de qualité. Le Nordeste est déjà un sémaphore pour le groupe ciotaden Moussu T. qui invite des artistes de cette région à participer à ses disques. Claude Sicre a trouvé son inspiration là-bas, musicale et aussi idéologique : le sens de la fête, de la réunion intergénérationnelle, de la revendication…La Talvera écoute les mêmes sirènes. Et on en a quelques exemples de presqu’actualité en écoutant Chora Bananeira, un autre titre de l’album, qui déclame quelques rêves, depuis partiellement réalisés : « Ieu somi d’un pais sens president de drecha / Sens flic ni CRS, sens Fillon ni Sarkozy. »
Pour creuser un peu la démarche de Pessoa, nous avons exhumé (et contracté) un entretien qu’il a accordé à notre confrère de Diariodotempo, Sérgio Vilar. Il y déclare : « j’ai trouvé des similitudes profondes entre la culture du Nordeste et la culture occitane, dans un milieu rural où la résistance paysanne est prégnante…Cela me permet entre autres de ne pas dépendre de l’industrie du disque brésilienne ».
Bref, pour lui aussi « la libertat es sus la talvera… »
La rencontre donne ce bel album où le forró et les valses talveriennes se mêlent avec bonheur et beaucoup d’enthousiasme. Disons-le ce CD se danse, pour l’essentiel. Ce qui ne l’empêche pas, au contraire, d’aborder les questions d’actualité et de mode de vie que tout bon blues se doit de traiter.
On s’arrêtera sur le dialogue des deux belles voix de Silvério Pessoa et de Céline Ricard chantant Jorge Amado (Valsa de Jorge Amado) en positivant l’évident contraste entre leurs deux timbres.
Le Brésil a attiré et attire toujours une bonne part des chanteurs occitan de qualité. Le Nordeste est déjà un sémaphore pour le groupe ciotaden Moussu T. qui invite des artistes de cette région à participer à ses disques. Claude Sicre a trouvé son inspiration là-bas, musicale et aussi idéologique : le sens de la fête, de la réunion intergénérationnelle, de la revendication…La Talvera écoute les mêmes sirènes. Et on en a quelques exemples de presqu’actualité en écoutant Chora Bananeira, un autre titre de l’album, qui déclame quelques rêves, depuis partiellement réalisés : « Ieu somi d’un pais sens president de drecha / Sens flic ni CRS, sens Fillon ni Sarkozy. »
Pour creuser un peu la démarche de Pessoa, nous avons exhumé (et contracté) un entretien qu’il a accordé à notre confrère de Diariodotempo, Sérgio Vilar. Il y déclare : « j’ai trouvé des similitudes profondes entre la culture du Nordeste et la culture occitane, dans un milieu rural où la résistance paysanne est prégnante…Cela me permet entre autres de ne pas dépendre de l’industrie du disque brésilienne ».
Bref, pour lui aussi « la libertat es sus la talvera… »