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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Du violon à l'Ostau dau País Marselhés


L’atelier de violon s’intéresse aux musiques de bal occitanes sous la direction de Christian Fromentin. Pour ce Normand passionné de musiques orientales, il s’agit « de se recentrer sur les musiques de l’endroit où l’on s’installe ». Quant aux stagiaires, ils ont des profils très divers.



Christian Fromentin à L'Ostau dau Pais Marselhés, "faire découvrir les musiques occitanes e permettre de se les approprier" (photo MN)
Christian Fromentin à L'Ostau dau Pais Marselhés, "faire découvrir les musiques occitanes e permettre de se les approprier" (photo MN)
Trois-deux-trois-deux…un air de bourrée particulièrement vif emplit l’arrière salle de l’Ostau dau País Marselhés ; les violons semblent déchaînés.

Assis sur des banquettes, Christian Fromentin et ses trois « élèves » acceptent de faire une pause. Voici une demi-heure qu’ils mettent l’ambiance sans l’avoir voulu.

« J’anime un atelier violon depuis la rentrée, et nous nous intéressons aux bourrées auvergnates en ce moment » signale l’animateur.

Ce violoniste  et un passionné de musique indienne, grecque, turque, et il pratique le Kamantcheh, ce « violon debout » qu’il a découvert à Téhéran.

Mais il délaisse une fois par semaine le groupe Jhankar ou le quartet Ithaque, et se plonge dans la musique occitane.
 
Pour ce Normand d’abord installé en Poitou, ça n’est pas anodin. « Je pense qu’il est nécessaire de se recentrer sur une musique locale et la culture dans laquelle celle-ci évolue » nous explique-t-il, « quels que soient mes choix artistiques par ailleurs »
 

Dans l’atelier violon qu’il anime à l’OPM, les participants ont des histoires musicales différentes. Marie-Aude a une pratique isolée du violon. Pas de Conservatoire pour elle. David n’avait encore jamais touché un violon voici un an.

Au contraire d’Alice, qui elle pratique depuis 15 ans, et passe ici de Beethoven à la bourrée. « J’adore fréquenter les balètis, et je voulais me confronter à ces musiques vives » souligne-t-elle simplement.
 
L’atelier peut encore accueillir des amateurs. Peu importe s’il a débuté à l’automne, Christian Fromentin adaptera sa pédagogie. « Il suffit juste qu’on ait déjà une pratique de l’instrument, même minimale ».

Il est d’ailleurs prêt à relancer un autre atelier, pour débutants celui-là, pour peu qu’il y ait une demande.
 
« Mais on peut simplement venir écouter ce que nous faisons ici », dit-il. Et c’est très loin d’être désagréable.
 
En projet également, un balèti mensuel à l'Ostau, qui pourrait mettre les stagiaires en situation de pratiquer ce qu’ils apprennent.
 
Atelier violon le mercredi de 19h à 20h30. Ostau dau País Marselhés, 18 rue de l’Olivier, 13005 Marseille. Tel.04 91 42 41 14

Vendredi 20 Février 2015
Michel Neumuller




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