Les réponses de Christophe Castaner sont souvent prudentes, mais montrent qu'il s'est intéressé aux données d'une problématique qu'il semble connaître (photo MN)
Seul candidat aux Régionales de Provence à le faire pour l’heure, Christophe Castaner (Notre Région Notre fierté) a répondu à un questionnaire adressé aux candidats par le Forum d'Oc, qui réunit l'essentiel des associations historiques de défense de la langue régionale en Provence Alpes Côte d'Azur.
L’association de promotion et défense de l’occitan dans l’Académie d’Aix-Marseille, a adressé aux têtes de liste un questionnaire le 25 novembre dernier.
Le maire (PS) de Forcalquier qui emmène la liste composée de socialistes, radicaux, occitanistes, écologistes et diverses personnalités de gauche, a pris le temps d’une réflexion semble-t-il, car ses réponses apparaissent complexes.
S’il s’engage à faire traduire, une fois élu, en provençal les principaux textes votés par l’assemblée régionale, il reste prudent sur le fait de nommer un délégué (politique) et un chargé de mission (professionnel) dédiés à la langue d’oc. Il « traitera globalement la question de la culture dans les antennes locales de la Région ».
Il accordera une attention particulière à « la promotion de notre langue régionale », mais ne s’engage pas sur la demande du Forum d'Oc de garantir un budget minimal et ré-évaluable de 1M€/an. Les budgets alloués seront fonction de … financements croisés (de différentes collectivités, Ndlr) Toutefois, il s’engage à « sanctuariser le budget de la Culture »
L’association de promotion et défense de l’occitan dans l’Académie d’Aix-Marseille, a adressé aux têtes de liste un questionnaire le 25 novembre dernier.
Le maire (PS) de Forcalquier qui emmène la liste composée de socialistes, radicaux, occitanistes, écologistes et diverses personnalités de gauche, a pris le temps d’une réflexion semble-t-il, car ses réponses apparaissent complexes.
S’il s’engage à faire traduire, une fois élu, en provençal les principaux textes votés par l’assemblée régionale, il reste prudent sur le fait de nommer un délégué (politique) et un chargé de mission (professionnel) dédiés à la langue d’oc. Il « traitera globalement la question de la culture dans les antennes locales de la Région ».
Il accordera une attention particulière à « la promotion de notre langue régionale », mais ne s’engage pas sur la demande du Forum d'Oc de garantir un budget minimal et ré-évaluable de 1M€/an. Les budgets alloués seront fonction de … financements croisés (de différentes collectivités, Ndlr) Toutefois, il s’engage à « sanctuariser le budget de la Culture »
Dans l'enseignement, si les partenaires sont d'accord
« Je peux vous assurer que nous chercherons effectivement à coopérer avec les rectorats pour assurer la promotion de la langue régionale » affirme aussi le candidat Castaner, en réponse à une demande de conventionner avec les deux Rectorats de la région.
A la question « lancerez-vous une enquête sur l’état de la langue d’oc, puis un plan de récupération de cette langue avec objectifs chiffrés, M. Castaner pense « réfléchir à une politique linguistique » après avoir croisé toutes les données disponibles sur le sujet. Pas d’enquête donc, mais un état des lieux d’éventuelles enquêtes déjà réalisées.
A propos d’une politique de la visibilité de la langue d’oc, ou occitan, la réponse à la demande précise du Forum d'Oc, reste également mesurée. « Assurer une visibilité à la langue dans la vie institutionnelle et notamment dans notre communication me semble être un objectif atteignable comme un signal visible de ma volonté » certes. Mais l’occitan dans les lycées n’entrerait qu’avec l’accord des chefs d’établissements.
Même mesure en ce qui concerne les actions éventuelles en matière de formation professionnelle et de formation des maîtres. « Ces mesures demandent des accords bilatéraux, avec partenaires concernés » modère M. Castaner ; « nous verrons comment peuvent être financées et mises en oeuvre des actions spécifiques de formation. La question de l’université sera également abordée dans le cadre partenarial qui reste à construire. »
A la question « lancerez-vous une enquête sur l’état de la langue d’oc, puis un plan de récupération de cette langue avec objectifs chiffrés, M. Castaner pense « réfléchir à une politique linguistique » après avoir croisé toutes les données disponibles sur le sujet. Pas d’enquête donc, mais un état des lieux d’éventuelles enquêtes déjà réalisées.
A propos d’une politique de la visibilité de la langue d’oc, ou occitan, la réponse à la demande précise du Forum d'Oc, reste également mesurée. « Assurer une visibilité à la langue dans la vie institutionnelle et notamment dans notre communication me semble être un objectif atteignable comme un signal visible de ma volonté » certes. Mais l’occitan dans les lycées n’entrerait qu’avec l’accord des chefs d’établissements.
Même mesure en ce qui concerne les actions éventuelles en matière de formation professionnelle et de formation des maîtres. « Ces mesures demandent des accords bilatéraux, avec partenaires concernés » modère M. Castaner ; « nous verrons comment peuvent être financées et mises en oeuvre des actions spécifiques de formation. La question de l’université sera également abordée dans le cadre partenarial qui reste à construire. »
Soutien aux médias en langue d'oc mais prudence sur la création ou l'adhésion à des structures de soutien à la langue régionale
La progression de l'occitan-langue d'oc dans les lycées ne se ferait qu'avec l'approbation des chefs d'établissements (photo Ben Leu DR)
S’il n’y a pas de mesure annoncée en ce qui concerne une politique d’introduction de la langue régionale dans le monde de l’entreprise, le candidat socialiste fait au moins assaut d’intentions : la « langue régionale m’apparaît comme un vrai garant de la démarche »... de « labellisations qui garantissent au consommateur des circuits courts et des produits sains ».
Il se fait néanmoins plus précis dans le soutien qu’il affirme vouloir apporter aux médias en langue régionale : de France 3 aux Nouvello de Prouvenço en passant par notre propre titre. Notre action s’inscrira dans cette logique » souligne-t-il « et des tours de table partenariaux permettront de définir ce qui doit être encore amélioré. »
Christophe Castaner consent aussi à associer les acteurs de la promotion de la langue régionale à une structure dont il ne dit pas toutefois directement qu’elle serait « spécifique à la promotion de l’occitan-langue d’oc » ainsi que le demande le Forum d'Oc. Cependant il fait un pas en ce sens en déclarant : « nous verrons comment fonctionnement les autres régions, ces assemblées me semblent être une bonne méthode d’action ».
Enfin, concernant la participation de Provence Alpes Côte d’Azur à l’Office de la langue occitane que viennent, avec l’Etat, de créer Aquitaine et Midi Pyrénées ainsi que plusieurs Départements, il reprend la demande –restée très discrète – de Michel Vauzelle, de la voir renommer en « Office Public de l’Occitan-langue d’Oc ». La réponse de M. Castaner, ici , est plus précise qu’ailleurs : « Si cet office respecte notre variété linguistique régionale, et je suis très attaché à la promotion des formes alpine, niçoise provençale de la langue régionale, et ne nous impose pas des conditions que nous ne pourrions accepter je ne vois pas de raison de ne pas coopérer avec l’Etat et les autres régions. »
A voir donc quel sera le destin de ces propositions, après le 6 et le 13 décembre.
Il se fait néanmoins plus précis dans le soutien qu’il affirme vouloir apporter aux médias en langue régionale : de France 3 aux Nouvello de Prouvenço en passant par notre propre titre. Notre action s’inscrira dans cette logique » souligne-t-il « et des tours de table partenariaux permettront de définir ce qui doit être encore amélioré. »
Christophe Castaner consent aussi à associer les acteurs de la promotion de la langue régionale à une structure dont il ne dit pas toutefois directement qu’elle serait « spécifique à la promotion de l’occitan-langue d’oc » ainsi que le demande le Forum d'Oc. Cependant il fait un pas en ce sens en déclarant : « nous verrons comment fonctionnement les autres régions, ces assemblées me semblent être une bonne méthode d’action ».
Enfin, concernant la participation de Provence Alpes Côte d’Azur à l’Office de la langue occitane que viennent, avec l’Etat, de créer Aquitaine et Midi Pyrénées ainsi que plusieurs Départements, il reprend la demande –restée très discrète – de Michel Vauzelle, de la voir renommer en « Office Public de l’Occitan-langue d’Oc ». La réponse de M. Castaner, ici , est plus précise qu’ailleurs : « Si cet office respecte notre variété linguistique régionale, et je suis très attaché à la promotion des formes alpine, niçoise provençale de la langue régionale, et ne nous impose pas des conditions que nous ne pourrions accepter je ne vois pas de raison de ne pas coopérer avec l’Etat et les autres régions. »
A voir donc quel sera le destin de ces propositions, après le 6 et le 13 décembre.