Et fin septembre il nous annonçait : « nous allons vers les cent chansons, nous en avions soixante, nous venons d’en mettre à disposition dix-sept nouvelles ». Car le site qu’a ouvert Cantar lou païs voici quelques mois, est d’abord un web de mise à disposition. Les professeurs des écoles, les maîtres de chant des nombreuses chorales du territoire provençal ou une bande d’amis peuvent choisir de piocher sur le site Lou Moussi, La vieio, La roso de mai, Pèr faire l’óumeleto, ou des « standards » plus connus, tel Levo la cambo ou Jan Petit.
« Ce sont des chansons traditionnelles, sur lesquelles il n’y a plus de droits d’auteurs depuis longtemps…et pas d’ennuis en perspective avec la Sacem. » En revanche le site propose CD, chansonniers et livres spécialisés ; c’est une forme d’aide aux éditeurs qui, comme Cantar lou païs, font métier d’essayer de développer le chant en lengo nostro.
La meilleure façon d'apprendre
« Le chant reste la meilleur porte d’entrée pour apprendre le provençal » souligne Patrick Meyer, qui parle d’expérience. Lui-même enseignant, il a développé en parallèle sa maison d’édition associative afin de pouvoir faire connaitre les collectages de Jean-Luc Domenge, et y consacrer plusieurs ouvrages aux chants provençaux populaires, souvent méconnus, qu’ils soient chantés en occitan ou en français.