
Le maire (PS) de la ville littorale de 65 000 habitants n’a pas accepté ni le fond ni la forme de la décision du président de la Région Paca…pardon, de la « Région Sud » le 15 décembre dernier.
« Une décision prise en petit comité, interne, qui nous engage tous sur un fondement symbolique de notre identité ». Renaud Muselier, en effet, avait fait adopter une délibération fin 2017, pour créer une appellation, protégée à l’Inpi, « Région Sud », plus représentative selon lui, que le « Paca » qui fait, il est vrai, « l’unanimité contre lui » soutient M. Vuillemot.
Une très vieille Histoire
Le premier a rappelé que la constitution du comté de Provence, en 879, avec une aire comprenant la Bourgogne( ! ) incluait Alpes et Nice, et que le Comté de Nice, lui-même, fut politiquement provençal jusqu’en 1388…
Le second a lancé en décembre une pétition en ligne, qui recueille à ce jour plus de 14 000 signataires. « Elle ne m’appartient pas, elle est ce qu’en feront les signataires » souligne toutefois l’élu aixois, d’opposition, qui n’en a pas moins arraché le vote unanime du conseil municipal sur le nom de Provence.
Quatorze maires ont adopté une motion

La motion qu’il a demandé au Conseil Municipal de voter en février, a bien été adoptée, mais avec des lignes de fracture plus partisanes que citoyennes, explique t-il.
Le mouvement devrait s’étendre avec la portée de la pétition. Celle-ci semble remplacer l’opposition régionale, inexistante après le retrait de la gauche, entre les deux tours de l’élection de décembre 2015.
C’est donc sur le terrain citoyen que « Provence » gagne des points devant l’improbable « Région Sud », et l’insortable « Paca ». « Il s’agit de lancer une dynamique fédératrice, contre la négation de notre culture que symbolise « Région Sud » a commenté Gérard Tautil.
« On est toujours le sud de quelque part, alors que Provence dit sans ambiguïté notre histoire et respecte notre identité plurielle » a résumé Marc Vuillemot.