L’austère Fort Napoléon, vestige des affrontements de 1793 durant lesquels le futur empereur se fit connaître, est tout plein de vie ces jours-ci. Samedi matin on y a lâché des colombes, à l’occasion des Fêtes Calendales, qui y sont organisées sous la houlette des Cigaloun Segnen. Sèrgi Bonfanti, le vice-président de cette Escolo Felibrenco, créée en 1933, nous y reçoit dans une des salles voutées, emplie de friandises made in Provence. Pour l’occasion, Martine et Marie ont revêtu le costume traditionnel qu’elles ont-elles-mêmes confectionné.
De l’autre côté de la cour, une crèche animée attend toutes les demi-heures des visiteurs que l’organisateur n’hésite pas à aller alpaguer près de la cafette de plein air.
Encore une autre salle voutée, celle-là pleine de livres sur table et de toiles sur le mur. Figuratives, ou abstraites, elles s’intéressent à la mer, qui baigne un bout de plage à portée de lance-pierre depuis le Fort.
De l’autre côté de la cour, une crèche animée attend toutes les demi-heures des visiteurs que l’organisateur n’hésite pas à aller alpaguer près de la cafette de plein air.
Encore une autre salle voutée, celle-là pleine de livres sur table et de toiles sur le mur. Figuratives, ou abstraites, elles s’intéressent à la mer, qui baigne un bout de plage à portée de lance-pierre depuis le Fort.
Les auteurs en langue régionale sous le projecteur
Le Ceucle Occitan de La Seina, ici, a décidé de favoriser l’écrit publié en provençal. Quatre auteurs ont répondu à l’appel : le prolifique Reinat Toscano, qui édite chaque année un nouvel opus. Il travaille actuellement sur une suite provençale de la Divine Comédie…Reinat Toscano, disons-le, est professeur d’italien tout autant que d’occitan, quand il n’écrit pas. Niçois d’origine il a créé un personnage de policier gastronome et curieux des cultures qu’il découvre, dans les HLM où il enquête généralement. Mais dans les commissariats que dépeint Toscano, on reçoit aussi la déposition des revenants…une littérature fantastique qui révèle mieux notre monde actuel, comme le révèle le vol des produits d’un moment sacré parmi tous, la fête de la saucisse, décor de son dernier petit ouvrage réjouissant.
Magali Bizot-Dargent, elle, sonde son passé familial pour y dénicher les traumatismes, nés des conditions sociales et politiques, autant que de destins parfois très sombres. Habituellement elle préfère l’humour primesautier de chroniques du quotidien ou le sourire se fait une place dans une société qui n’invite pourtant pas à l’optimisme. Elle vient ainsi de publier Minusculitats, avec l’aide de l’Institut d’Estudis Occitans 06.
Magali Bizot-Dargent, elle, sonde son passé familial pour y dénicher les traumatismes, nés des conditions sociales et politiques, autant que de destins parfois très sombres. Habituellement elle préfère l’humour primesautier de chroniques du quotidien ou le sourire se fait une place dans une société qui n’invite pourtant pas à l’optimisme. Elle vient ainsi de publier Minusculitats, avec l’aide de l’Institut d’Estudis Occitans 06.
Ecrivains d'Oc cherchent lecteurs dans désert culturel régional
Gérard Tautil, toponymiste très politique, peut vous dire comment et pourquoi la manière de dire le pays révèle la volonté d’effacer sa mémoire, ou au contraire de la faire émerger. Mais avec Psiquòsi au Palais, il a récemment compilé quinze ans de chroniques pour dire combien notre société masque ses réalités au risque d’y perdre sa démocratie. Ces jours-ci L’Harmattan publie son « Roman national français au défi de l’extrême droite »…A lire, probablement, avant de choisir comment voter en mai prochain.
Alain Andréoli est Seynois. Lui qui parle un niçois ratissé dans la rue, nous écrit en français un « Les passeurs de vie » aux Presses du Midi. En quelques dizaines de pages il vous met sur les traces d’un réfugié qui, fuyant la Libye, cherche les conditions de la Liberté en Europe du Sud, avant de choisir l’exil définitif.
Publier en occitan relève du saut d’obstacles, et ces auteurs soulignent à quel point, dans une Provence où le public capable de lire en langue d’oc se restreint, il est urgent pour les pouvoirs publics, d’agir afin de créer les conditions d’un renouveau.
Si lire en occitan n’attire pas un public fourni actuellement, l’entendre chanter reste populaire. Toujours au Fort Napoléon, le groupe vocal Jòia en a fait la démonstration, au cours de cette première journée.
Les Fêtes Calendales s’y poursuivront jusqu’au mercredi 21 décembre.
Alain Andréoli est Seynois. Lui qui parle un niçois ratissé dans la rue, nous écrit en français un « Les passeurs de vie » aux Presses du Midi. En quelques dizaines de pages il vous met sur les traces d’un réfugié qui, fuyant la Libye, cherche les conditions de la Liberté en Europe du Sud, avant de choisir l’exil définitif.
Publier en occitan relève du saut d’obstacles, et ces auteurs soulignent à quel point, dans une Provence où le public capable de lire en langue d’oc se restreint, il est urgent pour les pouvoirs publics, d’agir afin de créer les conditions d’un renouveau.
Si lire en occitan n’attire pas un public fourni actuellement, l’entendre chanter reste populaire. Toujours au Fort Napoléon, le groupe vocal Jòia en a fait la démonstration, au cours de cette première journée.
Les Fêtes Calendales s’y poursuivront jusqu’au mercredi 21 décembre.