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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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A Correns le chantier bâtit depuis dix ans la création trad’


Les quinzièmes « Joutes musicales de Correns » seront l’occasion de s’interroger sur la créativité de la musique traditionnelle, mais aussi de découvrir ces créations sur scène. L’édition 2012 aura un certain relief.



Balèti aux Joutes (photo Le Chantier DR)
Balèti aux Joutes (photo Le Chantier DR)
 
 
Le village varois n’a beau abriter que 800 âmes, il n’en est pas moins le haut lieu de la musique trad, et surtout de la création. Correns accueillera à nouveau du 25 au 27 mai les « Joutes musicales », qui mettront en présence une trentaine d’artistes d’horizons différents, devant plus de trois mille spectateurs.
 
Cette 15è édition sera un peu particulière, elle coïncidera avec le dixième anniversaire du Chantier. Ce lieu fondé par Miquèu Montanaro abrite lui plusieurs résidences par an, chaque fois occasion de restituer au public ce qui s’est créé durant une semaine dans un arrière-pays devenu capitale de l’avant-goût.
 
Fin mai donc, parmi 20 spectacles, il y aura cinq créations. En particulier Beatiho, de Guylaine Renaud et Benat Achiary qui, avec le Museon Arlaten, ont créé ce spectacle et éditent son support, un livre-disque, inspiré par les boîtes fabriquées par les moniales provençales au XVIIIè siècles. Une curiosité à découvrir le samedi à 15h.
 
On pourra citer aussi, de manière arbitraire Dernier des Mohicans, avant-dernier des Occitans, la création musicale de Daniel Biga et d’Alex Grillo coproduite par le Centre Nationale de Création Musicale de Marseille, le GMEM. Axé sur les textes de Daniel Biga, basé sur des collectes réalisées près des vieux et des écoliers de la proche région de Correns, le projet parle de la mémoire, collective et individuelle. On s’en rappellera le samedi 26 à 14 h et le dimanche 27 à 10h30 puis à 15h30.

10 ans de création

La grand scène (photo Le Chantier DR)
La grand scène (photo Le Chantier DR)
Il faut noter la rencontre sur scène de Montanaro, père et fils, Miquèu et Baltazar, flûte et violon, ici et ailleurs, tout en dialogue, que nous promettent les Joutes pour le samedi 26 à 16 h. On retrouvera encore Baltazar Montanaro, en duo avec Sophie Cavez, violon et accordéon, pour un ultime récital dimanche 27 à partir de 22 h 30.
 
C’est sans doute très injuste mais nous ne vous présenterons pas tous ces artistes : ni la fadista Carla Pirès, ni l’Immobile Voyage auquel vous convient Isabelle Courroy et Shadi Fathi, ni même le travail sur la « Chanson provençale métissée » qu’a concocté Moussu T. e lei Jovents avec cinq classes de la Provence Verte (la communauté de communes locale). Pour cela il y a le site internet des Joutes : 
 
C’est qu’il faut encore présenter le moment de réflexion collective auquel invite Le Chantier à l’occasion des Joutes. « 10 ans de création au Chantier », animée par notre confrère de Trad Mag, Philippe Krumm, avec quelques-uns des artistes cités plus haut et un chercheur universitaire, Christine Esclapez, avec la directrice artistique du Chantier, Françoise Dastrevigne.
 
Tous se demanderont en quoi ces fameuses musiques traditionnelles, a priori axées sur la mémoire, sont source et lieu de création. En réalité, le simple fait que des lieux tels que Le Chantier joue leur partition prouve s’il le faut que, oui, création il y a. Mais encore. Comment le fait de démomifier ce qui semblait établi peut-il nous aider à comprendre le temps présent, et nous permettre d’apprécier de la bonne musique ? Tiens, vé ! on a bien envie d’aller chercher les réponses. Ce sera le samedi 26 mai à 17 h.

Lundi 21 Mai 2012
Michel Neumuller




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