Lors de certaines visites le provençal est un outil privilégié de la connaissance de la ville (photo MN)
« Il y a en Provence un dicton qui affirme : « l’aiga es d’aur » explique Arthur sur la passerelle d’accès à la Cour d’Appel d’Aix. En contrebas, deux fosses remplies d’eau signalent une antique noria.
Le provençal d’Arthur n’est plus si épouvantable qu’en juillet, quand nous l’avions fortuitement rencontré Plaço de la Coumuno, toujours à Aix. Ce Rémois expliquait alors à un groupe de visiteurs que les plaques bilingues des rues du centre n’étaient pas rédigées « en patois », mais dans une langue qui disait l’histoire du pays.
Avec une autre guide conférencière, Mylène Margail, Arthur a créé « Secrets d’ici ». « Nous essayons de faire découvrir l’histoire du pays d’Aix à partir d’anecdotes » explique Mylène.
Parfois elles sont assez poivrées, comme le portrait peu amène que fait Casanova du baile local, le duc de Villars. Quelquefois elle passent par la case faits divers. D’autres fois par la relation d’une ascension sociale, comme celle de ce Maurel, qui épousa trois femmes nobles et accrut son capital d’autant de dots au XVIIè siècle.
Et quand les visiteurs sélectionnent sur internet une visite « secrète et authentique », on y parlera surement un minimum provençal, pour soutenir le propos en français. Tout comme avec celles consacrées à la découvertes de villages sestians.
Ce jour-là les visiteurs sont Belfortains. Au mitan de la rue Aude, Mylène leur parle de deux célébrités locales : Cézanne né ici, Zola venu de Paris. « Personne ne s'adressait à Zola au lycée car il était le seul à ne pas parler provençal. Cézanne vint vers lui, et ce fut le début d’une grande amitié ».
Le provençal d’Arthur n’est plus si épouvantable qu’en juillet, quand nous l’avions fortuitement rencontré Plaço de la Coumuno, toujours à Aix. Ce Rémois expliquait alors à un groupe de visiteurs que les plaques bilingues des rues du centre n’étaient pas rédigées « en patois », mais dans une langue qui disait l’histoire du pays.
Avec une autre guide conférencière, Mylène Margail, Arthur a créé « Secrets d’ici ». « Nous essayons de faire découvrir l’histoire du pays d’Aix à partir d’anecdotes » explique Mylène.
Parfois elles sont assez poivrées, comme le portrait peu amène que fait Casanova du baile local, le duc de Villars. Quelquefois elle passent par la case faits divers. D’autres fois par la relation d’une ascension sociale, comme celle de ce Maurel, qui épousa trois femmes nobles et accrut son capital d’autant de dots au XVIIè siècle.
Et quand les visiteurs sélectionnent sur internet une visite « secrète et authentique », on y parlera surement un minimum provençal, pour soutenir le propos en français. Tout comme avec celles consacrées à la découvertes de villages sestians.
Ce jour-là les visiteurs sont Belfortains. Au mitan de la rue Aude, Mylène leur parle de deux célébrités locales : Cézanne né ici, Zola venu de Paris. « Personne ne s'adressait à Zola au lycée car il était le seul à ne pas parler provençal. Cézanne vint vers lui, et ce fut le début d’une grande amitié ».
"La langue soutient la connaissance du patrimoine à partager"
Arthur était sensibilisé à la défense du patrimoine immatériel, Mylène s'est souvenue du provençal parlé par sa grand-mère. Et les visiteurs auront une information plus juste, vivante et complète sur la ville qu'ils découvrent (photo MN)
Sur les marches du Palais de Justice, on évoque l’histoire climatique. « Ici on dit : « quand Venturi
pòrta lo capèu (de nivòls) pren ton capèu e leu corre ! ». C’est qu’un gros grain est alors en gestation…
« Ma grand-mère, à Beaurecueil, me parlait un français truffé de provençal, mais moi je pensais de bonne foi que c’était tout simplement du français, » relate Mylène Margail. « J’ai pensé valoriser ce qui finalement était une richesse à partager ».
Pour Arthur la démarche est plus intellectuelle. « Je suis venu ici d’abord pour mener des fouilles archéologiques. Je pense que le patrimoine est à protéger. Or, en France, le patrimoine le moins protégé ce sont les langues régionales. »
On arrive devant l’Hôtel de Ville, où les visiteurs ont droit à une explication détaillée et politique des armes de la ville. Car la bannière catalane de l’époque des comtes Berenguier a du se voir adjoindre la croix de Jérusalem et des fleurs de lys.
Et c’est là qu’on apprend que la conférencière parle catalan. Un souvenir d’enfance, passée largement à Andorra la Vella ! « Il faudrait que je m’y remette. Je reçois des groupes espagnols. Qui sait si ça ne servirait pas. »
« Ma grand-mère, à Beaurecueil, me parlait un français truffé de provençal, mais moi je pensais de bonne foi que c’était tout simplement du français, » relate Mylène Margail. « J’ai pensé valoriser ce qui finalement était une richesse à partager ».
Pour Arthur la démarche est plus intellectuelle. « Je suis venu ici d’abord pour mener des fouilles archéologiques. Je pense que le patrimoine est à protéger. Or, en France, le patrimoine le moins protégé ce sont les langues régionales. »
On arrive devant l’Hôtel de Ville, où les visiteurs ont droit à une explication détaillée et politique des armes de la ville. Car la bannière catalane de l’époque des comtes Berenguier a du se voir adjoindre la croix de Jérusalem et des fleurs de lys.
Et c’est là qu’on apprend que la conférencière parle catalan. Un souvenir d’enfance, passée largement à Andorra la Vella ! « Il faudrait que je m’y remette. Je reçois des groupes espagnols. Qui sait si ça ne servirait pas. »