L’amitié peut beaucoup. Surtout quand elle se construit dans l’effort partagé et les difficultés affrontées ensemble. Marc Audibert, Lucien Durand et Jean Saubrement l’ont rappelé chacun à sa façon avant que le public ne partage le gâteau des Rois, au Centre d’Oralité de la Langue d’Oc, mardi 29 janvier à Aix-en-Provence.
Ce lieu ils l’ont créé en 1994, avec leur estrambord, et aussi de façon plus pratique avec chignole et pinceaux…
Ce lieu ils l’ont créé en 1994, avec leur estrambord, et aussi de façon plus pratique avec chignole et pinceaux…
Ils ont créé une médiathèque pour l'occitan parlé par ses locuteurs provençaux
C’est là qu’aboutissent les œuvres filmées, audibles ou lues qui ont un rapport immédiat avec la langue d’Oc en Provence. Médiathèque, et lieu de débats, il promet demain de faire partager la langue régionale dans sa diversité au plus large public.
Le Centre d’Oralité de la Langue d’Oc, ou Col’Oc, porte bien son nom et mérite bien la plaisanterie qu’autorise son acronyme. Le loyer fut bien partagé et les relations, à l’occasion, furent orageuses entre les colocataires.
C’est d’ailleurs dans le dépassement des malentendus que l’amitié s’est renforcée.
Marc Audibert est un pilier du mouvement Parlaren, créé dans les années 1970 pour militer plus surement sur le terrain pour la langue d’oc que ne le faisait le Félibrige, dont sont, généralement issus ses membres. C’est lui qui, à coups de marteau et de pinceaux, a sué pour qu’un lieu mis à disposition par la Commune d’Aix, puisse accueillir œuvres et publics.
Lucien Durand est d’ailleurs majoral du Félibrige. Il porte la cigale de Pèire Rouquette et s’est toujours obligé d’être à la hauteur de cet oeucuménique défenseur des républicains catalans de 1936. On voit bien avec le Col’Oc, à quel point il a, à son tour, su créer pour les autres.
Jean Saubrement a mis au service du projet ce subtil mélange de rigueur et de faculté de rêver qui mena toute sa vie de marin. Bref, c’est l’homme des aventures qui doivent néanmoins vous mener à bon port. Lui est un des responsables désormais historique du Centre Régional d’Etudes Occitanes.
Avec ces trois aparaires, et presque vingt ans après la création du Col’Oc, on peut d’ailleurs désormais le crier : « Veirem Berra ! ».
En confiant cet organisme à la Commune d’Aix, les trois fondateurs lui permettent de poursuivre son action avec toute la sureté que confère le service public. Le Col’Oc sera durable. Son œuvre aussi.
En créant à côté l’entité associative qui mènera l’action de collectage, le Cep d’Oc, ils ont créé les conditions de la poursuite de cette œuvre de collectage. Déjà les premières formations sont organisées. Et le nouveau président de cette association, Jean-Pierre Belmon, jeune retraité de l’audiovisuel public, fourmille d’idées qu’il fait vivre dans la pratique quotidienne.
Mais quand un train est sur les rails, et qu’il arrive à l’heure en toute sécurité, on oublie trop souvent que mécaniciens, chauffeurs et aiguilleurs anonymes l’ont permis.
Or, ces trois cheminots là, il fallait leur dire clairement à quel point nous leur devons notre possible avenir. Ce soir-là, au Col’Oc, foin des fèves et autres santons, Marc Audibert, Lucien Durand et Jean Saubrement étaient vraiment les Rois.
Le Centre d’Oralité de la Langue d’Oc, ou Col’Oc, porte bien son nom et mérite bien la plaisanterie qu’autorise son acronyme. Le loyer fut bien partagé et les relations, à l’occasion, furent orageuses entre les colocataires.
C’est d’ailleurs dans le dépassement des malentendus que l’amitié s’est renforcée.
Marc Audibert est un pilier du mouvement Parlaren, créé dans les années 1970 pour militer plus surement sur le terrain pour la langue d’oc que ne le faisait le Félibrige, dont sont, généralement issus ses membres. C’est lui qui, à coups de marteau et de pinceaux, a sué pour qu’un lieu mis à disposition par la Commune d’Aix, puisse accueillir œuvres et publics.
Lucien Durand est d’ailleurs majoral du Félibrige. Il porte la cigale de Pèire Rouquette et s’est toujours obligé d’être à la hauteur de cet oeucuménique défenseur des républicains catalans de 1936. On voit bien avec le Col’Oc, à quel point il a, à son tour, su créer pour les autres.
Jean Saubrement a mis au service du projet ce subtil mélange de rigueur et de faculté de rêver qui mena toute sa vie de marin. Bref, c’est l’homme des aventures qui doivent néanmoins vous mener à bon port. Lui est un des responsables désormais historique du Centre Régional d’Etudes Occitanes.
Avec ces trois aparaires, et presque vingt ans après la création du Col’Oc, on peut d’ailleurs désormais le crier : « Veirem Berra ! ».
En confiant cet organisme à la Commune d’Aix, les trois fondateurs lui permettent de poursuivre son action avec toute la sureté que confère le service public. Le Col’Oc sera durable. Son œuvre aussi.
En créant à côté l’entité associative qui mènera l’action de collectage, le Cep d’Oc, ils ont créé les conditions de la poursuite de cette œuvre de collectage. Déjà les premières formations sont organisées. Et le nouveau président de cette association, Jean-Pierre Belmon, jeune retraité de l’audiovisuel public, fourmille d’idées qu’il fait vivre dans la pratique quotidienne.
Mais quand un train est sur les rails, et qu’il arrive à l’heure en toute sécurité, on oublie trop souvent que mécaniciens, chauffeurs et aiguilleurs anonymes l’ont permis.
Or, ces trois cheminots là, il fallait leur dire clairement à quel point nous leur devons notre possible avenir. Ce soir-là, au Col’Oc, foin des fèves et autres santons, Marc Audibert, Lucien Durand et Jean Saubrement étaient vraiment les Rois.