Renat Sette bien accompagné


Renonçant pour l’heure au chant a cappella, il entreprend de faire connaître le répertoire traditionnel occitan dans le cadre d’un quatuor aussi méditerranéen que sensible.



Depuis que j’ai entendu Renat Sette pour la première fois, je garde en mémoire ce sens de l’arte povera au bénéfice exclusif de l’émotion.

Eté 2003, sur un plateau de la Montagne de Lure. L’artiste, qui est aussi un artisan maçon, chante Joan dei Pèiras, pas tout à fait à cappella, car il rythme son chant avec deux galets blancs de ce calcaire léger et ..sonore qu’on trouve à foison sur cette montagne.
 
Plus tard, avec diverses formations, il montrera qu’il peut aussi faire passer la même émotion, accompagné d’un ensemble de cordes.

Et le voici dans un projet international où, derechef, il montre avec sa voix au léger vibrato, que le résultat peut être grand avec des moyens modestes.
 
Renat Sette s’était déjà entendu en 2012 avec d’autres artistes sardes, Elva Lutza (Nico Casu et Gianluca Dessi), dont la guitare et les cuivres peuvent s’accorder avec l’art de troubadour de ce Niçois passionné de Haute Provence.
 
Avec la chanteuse catalane Ester Formosa, le trio est devenu quatuor.

Peu à peu Renat Sette ajoute les éléments d’une proposition artistique sensible, comme il montait autrefois des cabanons pointus. On sait que ceux-ci sont durables, pour peu qu’on les entretienne.
 
En 12 morceaux, Amada, c’est le titre de l’album, trace une ligne mélodique qu’on prend plaisir à suivre.

On remarquera en particulier le travail du trompettiste Nico Casu, qui loin d’occuper tout l’espace sonore, trouve très exactement le niveau auquel il servira un ensemble tout en finesse.
 
contact@renat-sette.com  ou contact@lesfeesdubruit.com

Mardi 17 Février 2015
Michel Neumuller