Haut Var, puis Tokyo et Osaka et enfin Italie, un automne voyageur pour Moussu T. (photo Christine Cornillet DR)
Alors qu’ils viennent de jouer à La Martre, deux cents habitants au cœur du Parc du Verdon, Tatou, Blu et toute l’équipe de Moussu T. e lei Jovents s’apprête à plonger dans un tout autre univers.
Fin septembre Moussu T. s’envolera en effet pour le Japon. Une tournée concoctée par l’Institut Français de Tokyo et un couple d’amis japonais du groupe de blues occitan préparaient le coup depuis… « Cinq ans ou à peu près. Faut du temps pour ces choses-là quand on veut bien les faire… » précise Tatou, le chanteur et parolier du groupe.
Il y aura cinq dates : deux directement sur la scène de l’Institut Français, une troisième à Tokyo que l’Institut, encore, a négocié dans une salle dédiée aux « musiques du monde », l’After Party.
Fin septembre Moussu T. s’envolera en effet pour le Japon. Une tournée concoctée par l’Institut Français de Tokyo et un couple d’amis japonais du groupe de blues occitan préparaient le coup depuis… « Cinq ans ou à peu près. Faut du temps pour ces choses-là quand on veut bien les faire… » précise Tatou, le chanteur et parolier du groupe.
Il y aura cinq dates : deux directement sur la scène de l’Institut Français, une troisième à Tokyo que l’Institut, encore, a négocié dans une salle dédiée aux « musiques du monde », l’After Party.
O’central mais à O'saka
Saigenji assurera les premières parties. Il joue de la musique brésilienne (photo XDR)
Auparavant, le groupe au complet –cinq musiciens- aura joué dans deux salles de même type à Osaka, où chaque concert sera précédé d’une première partie assurée par un auteur japonais de musique brésilienne, l’épatant Saigenji, que l’on aimerait voir et entendre en retour de ce côté-ci du globe.
Pour avoir une idée de ces salles de concert, d’une jauge limitée mais à l’ambiance assurée, Tatou risque une comparaison : « imagine le bar O’Central à La Ciotat (le QG officieux de leur public local, ndlr), mais où on parlerait japonais ».
Bref, ce sont des lieux de connivence, où des habitués de la curiosité vont écouter des groupes de musique différente, qui leur parlent d’un ailleurs où on aurait un peu les mêmes préoccupations qu’eux.
Tatou apprécie particulièrement de jouer à Osaka. « C’est le Marseille des Japonais, une ville-port où l’on parle plusieurs langues, où l’accent est différent et dont les habitants sont considérés comme le sont les Marseillais par le reste des Français. » No comment.
Pour avoir une idée de ces salles de concert, d’une jauge limitée mais à l’ambiance assurée, Tatou risque une comparaison : « imagine le bar O’Central à La Ciotat (le QG officieux de leur public local, ndlr), mais où on parlerait japonais ».
Bref, ce sont des lieux de connivence, où des habitués de la curiosité vont écouter des groupes de musique différente, qui leur parlent d’un ailleurs où on aurait un peu les mêmes préoccupations qu’eux.
Tatou apprécie particulièrement de jouer à Osaka. « C’est le Marseille des Japonais, une ville-port où l’on parle plusieurs langues, où l’accent est différent et dont les habitants sont considérés comme le sont les Marseillais par le reste des Français. » No comment.
« A l’étranger nous n’avons plus à expliquer le contexte de crise de notre région »
Le groupe à Correns en 2012. (photo MN)
Mais comment faire passer dans un public, à 20 000 km de La Ciotat-Marseille-Port-de-Bouc, les préoccupations du groupe ? Les chansons de Moussu T. parlent de la crise, du pays à forte identité culturelle laminé par la culture de l’argent et les recompositions d’un capital qui laisse les ouvriers dans le caniveau. Elles disent aussi les valeurs de convivència et de paratge, qui pour être universelles, ne sont pas toujours comprises telles quelles partout.
« En fait, à l’étranger on est libéré de la nécessité de parler de nos problématiques. Et puis, nous allons déjà en Angleterre ou en Allemagne, nous voyons assez bien à quel public on s’adresse et quelles sont ses demandes. On verra bien au Japon… »
Présenté comme groupe de blues marseillais par l’Institut Français du Japon à Tokyo, l’année durant laquelle Marseille est capitale européenne de la culture, Moussu T. ira au Japon au grand complet : cinq musiciens seront sur scène, notamment le dernier arrivé, Fred Simbolotti, qui fut bassiste à Royal de Luxe et pour Raoul Petite. Les techniciens son et lumière seront du voyage, ainsi que les agents de la maison de production et d’édition qui soutient Moussu T., Manivette Records.
« En fait, à l’étranger on est libéré de la nécessité de parler de nos problématiques. Et puis, nous allons déjà en Angleterre ou en Allemagne, nous voyons assez bien à quel public on s’adresse et quelles sont ses demandes. On verra bien au Japon… »
Présenté comme groupe de blues marseillais par l’Institut Français du Japon à Tokyo, l’année durant laquelle Marseille est capitale européenne de la culture, Moussu T. ira au Japon au grand complet : cinq musiciens seront sur scène, notamment le dernier arrivé, Fred Simbolotti, qui fut bassiste à Royal de Luxe et pour Raoul Petite. Les techniciens son et lumière seront du voyage, ainsi que les agents de la maison de production et d’édition qui soutient Moussu T., Manivette Records.
Tant qu’on a de bons amis (chanson du groupe)
Sur place toute l’équipe sera accueillie par des amis japonais, eux aussi dans le métier. « Tatsuya et Yoshiko sont venus nous voir jouer, ainsi que Massilia Sound System (Tatou et le guitariste Blu en sont issus, ndlr) il y a longtemps et ce sont maintenant des amis. C’est tellement plus intéressant d’être guidés sur place par des gens qui connaissent ! » souligne Manue, de Manivette Records.
Déjà au Brésil lors de visites antérieures, Moussu T. avait pu profiter d’une connaissance plus fine du pays et de ses musiques régionales en comptant sur l’aide d’amis sur place. Bref, on n’imagine pas le groupe en touristes.
Au retour, ses musiciens auront peu de temps pour se remettre du décalage horaire. Quatre petits jours, et puis ils passeront à nouveau la frontière, pour jouer cette fois-ci en Italie.
Déjà au Brésil lors de visites antérieures, Moussu T. avait pu profiter d’une connaissance plus fine du pays et de ses musiques régionales en comptant sur l’aide d’amis sur place. Bref, on n’imagine pas le groupe en touristes.
Au retour, ses musiciens auront peu de temps pour se remettre du décalage horaire. Quatre petits jours, et puis ils passeront à nouveau la frontière, pour jouer cette fois-ci en Italie.
Tatsuya Kikushi et Yoshiko Oki, les amis facilitateurs de tournée, travaillent tous deux au Japon dans le domaine des "musiques du monde" (photo Manivette Records)