Lo dire d’Elie Lebre (ongena setmana)


Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. Onzième semaine…



Ouvrage édité par l'Aeloc, extraits avec l'aimable autorisation d'Alain Barthélemy-Vigouroux
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc.

Au fieu de l'an, proverbis…

… e totjorn a taula…
 
Te farié manjar sa mèrda
… tellement il cuisine bien !
 
S’engraissam pas, serà un còp d’asard
si nous n’engraissons pas ce sera un coup de chance (se dit durant un repas abondant)

En avril ne te découvres pas d’un fil…

Sieu jalat coma un amendon, s’es jalat leis amendons
je suis gelé comme une amandeverte, il s’est gelé jusqu’aux testicules
 

Proverbe

Chascun saup ce bolhe dins son ola, mai saup pas ce bolhe dins aquela dau vesin
chacun sais ce qui bout dans sa marmitte, pas dans celle du voisin (on connaît bien sa peine, pas celle des autres)

Jeudi 14 Avril 2022
Aquò d'Aquí