Eros et Psyché, second siècle avant JC, Musée des Beaux Arts de Dresde (photo MN)
Le Chincha Merlincha fut écrit par un juriste avignonais dans la première moitié du XVIIIè siècle. Loís Bernat Roier (1667-1755) y brosse légèrement la rencontre d’une bergère de 12 ans, Agatona, et d’un berger de 14, Colas.
Ces Daphnis et Chloé se découvrent, voient naître leur désir mutuel et se dépucellent en une dizaine de pages d’un provençal d’une belle facilité.
Cette courte nouvelle en vers doit permettre à l’auteur d’affirmer une vérité contre laquelle les moralistes ne peuvent rien. « une filha pòu pas restar longtèmps piucèla / La carn es febla e l’esprit prompt / Lo mascle es fach per la femèla / Fau donc lei maridar dès que natura ponh / Autrament la caud vèn e la nèja se fond. »
Au passage on pourrait prendre ce texte bref, publié par Les éditions des Régionalismes, pour un cours d’éducation sexuelle. Mais à l’époque où il a été écrit, seuls les adolescents de la noblesse et de la bourgeoisie apprenaient à lire.
Il aura plutôt été destiné à l’attention de leurs parents. Pour eux, le conseil d’ami – ne luttez pas contre la nature, mais accompagnez là – aura pu porter.
Préfacé par Ive Roqueta, le texte en provençal rhodanien de l’époque nous touche aussi par sa proximité lexicale. Voilà un provençal que l’on peut lire sans efforts malgré les deux siècles et demi qui nous séparent de l’écrivain.
Et même, il pourra tranquilliser ceux qu’un occitan au vocabulaire jugé un peu vite comme trop « francisé » fait peur. La leçon de l’authenticité sera profitable.
Ces Daphnis et Chloé se découvrent, voient naître leur désir mutuel et se dépucellent en une dizaine de pages d’un provençal d’une belle facilité.
Cette courte nouvelle en vers doit permettre à l’auteur d’affirmer une vérité contre laquelle les moralistes ne peuvent rien. « une filha pòu pas restar longtèmps piucèla / La carn es febla e l’esprit prompt / Lo mascle es fach per la femèla / Fau donc lei maridar dès que natura ponh / Autrament la caud vèn e la nèja se fond. »
Au passage on pourrait prendre ce texte bref, publié par Les éditions des Régionalismes, pour un cours d’éducation sexuelle. Mais à l’époque où il a été écrit, seuls les adolescents de la noblesse et de la bourgeoisie apprenaient à lire.
Il aura plutôt été destiné à l’attention de leurs parents. Pour eux, le conseil d’ami – ne luttez pas contre la nature, mais accompagnez là – aura pu porter.
Préfacé par Ive Roqueta, le texte en provençal rhodanien de l’époque nous touche aussi par sa proximité lexicale. Voilà un provençal que l’on peut lire sans efforts malgré les deux siècles et demi qui nous séparent de l’écrivain.
Et même, il pourra tranquilliser ceux qu’un occitan au vocabulaire jugé un peu vite comme trop « francisé » fait peur. La leçon de l’authenticité sera profitable.
Textes en occitan et traduction française après le texte en oc.
Ive Roqueta présente autour de cet écrit gentiment libertin un Placet als politicians, du Bitterois Peire Cleric, protestant contre l’absence de politique d’hygiène publique en son temps, qui est aussi celui de Roier.
Enfin, d’Agust Rigaud, il présente encore un récit enlevé, à peine postérieur aux deux premiers, qui est le compte rendu d’un séjour dans une ville curiste, Los Banhs de Silvanès.
Il ne manquerait à ces textes, largement commentés et présentés avec une traduction française, que d’être accompagnés de leur original, avec la graphie choisie, souvent inventée, par l’auteur.
On le fait pour les textes de Gelu, afin de restituer au mieux la prononciation du lieu et de l’époque. Pourquoi ne pas le tenter avec des textes antérieurs.
C’est le choix qu’avaient fait les Letras d’Oc, par exemple, pour présenter les contes truculents et les énigmes pleines de sous-entendus de l'Aixois Joan de Cabannes, antérieurs d’un bon demi-siècle à ceux de Roier.
Encore faudrait-il avoir accès au texte, dont Ive Roqueta nous dit que son manuscrit est conservé au Musée Calvet d’Avignon. Renseignements pris, il aurait été transféré à la Médiathèque de cette ville. A suivre donc...
Notice de l'éditeur et conditions d'achat et livraison
Enfin, d’Agust Rigaud, il présente encore un récit enlevé, à peine postérieur aux deux premiers, qui est le compte rendu d’un séjour dans une ville curiste, Los Banhs de Silvanès.
Il ne manquerait à ces textes, largement commentés et présentés avec une traduction française, que d’être accompagnés de leur original, avec la graphie choisie, souvent inventée, par l’auteur.
On le fait pour les textes de Gelu, afin de restituer au mieux la prononciation du lieu et de l’époque. Pourquoi ne pas le tenter avec des textes antérieurs.
C’est le choix qu’avaient fait les Letras d’Oc, par exemple, pour présenter les contes truculents et les énigmes pleines de sous-entendus de l'Aixois Joan de Cabannes, antérieurs d’un bon demi-siècle à ceux de Roier.
Encore faudrait-il avoir accès au texte, dont Ive Roqueta nous dit que son manuscrit est conservé au Musée Calvet d’Avignon. Renseignements pris, il aurait été transféré à la Médiathèque de cette ville. A suivre donc...
Notice de l'éditeur et conditions d'achat et livraison