This browser does not support the video element.
Arnaut de Carcassès peut-il dire quelque chose d’important, à huit siècles de distance, sur les suites du massacre de Charlie Hebdo ?
« Ses « Nòvas dei papagai » posent l’amour comme plus important que le serment, le mariage » souligne Didier Maurell, professeur d’occitan-langue d’oc au lycée Cézanne d’Aix et Monet de Vitrolles. « Dans cette œuvre, un perroquet qui vient en ambassadeur de son maître près une dame courtisée, effectue une parodie de l’Annonciation. A l’époque c’était un blasphème, et pas un petit ! C’est ce qui m’a intéressé ».
Voici l’enseignant parti dans un projet de film à forme de jeu vidéo. Un machinima, pour lequel il trouvera l’assistance d’une spécialiste, Isabelle Arvers. Pierre Béziers, homme de théâtre qui a déjà mis en scène des textes troubadouresques, apportera aussi son concours.
« Le fait de renouveler les travaux d’élèves en leur proposant de nouveaux médias, était propre à les passionner. Et nous avons compté là-dessus pour travailler avec eux sur une question majeure de la société : la liberté de penser et de créer » explique Anne Wix, la documentaliste du lycée aixois Cézanne.
« Ses « Nòvas dei papagai » posent l’amour comme plus important que le serment, le mariage » souligne Didier Maurell, professeur d’occitan-langue d’oc au lycée Cézanne d’Aix et Monet de Vitrolles. « Dans cette œuvre, un perroquet qui vient en ambassadeur de son maître près une dame courtisée, effectue une parodie de l’Annonciation. A l’époque c’était un blasphème, et pas un petit ! C’est ce qui m’a intéressé ».
Voici l’enseignant parti dans un projet de film à forme de jeu vidéo. Un machinima, pour lequel il trouvera l’assistance d’une spécialiste, Isabelle Arvers. Pierre Béziers, homme de théâtre qui a déjà mis en scène des textes troubadouresques, apportera aussi son concours.
« Le fait de renouveler les travaux d’élèves en leur proposant de nouveaux médias, était propre à les passionner. Et nous avons compté là-dessus pour travailler avec eux sur une question majeure de la société : la liberté de penser et de créer » explique Anne Wix, la documentaliste du lycée aixois Cézanne.
Une suite...
Didier Maurell avait été interpellé par l’attentat meurtrier contre l’équipe de Charlie Hebdo : « l’évènement majeur en France de ma génération, je crois » dit-il. Or certains de ses lycéens, quand tous en ont parlé, estimaient qu’après tout, c’était une punition somme toute normale, pour un blasphème.
« Cela m’a fait réfléchir. Ma réponse à ces élèves, je l’ai trouvée dans l’œuvre de nos troubadours. Ils contournent les normes religieuses et posent les valeurs de la chevalerie au-dessus des dogmes religieux ». Ces discussions ponctueront le projet de film d’animation au long cours, et permettront de mettre en avant les valeurs du vivre-ensemble, de la liberté de conscience et de créer.
Aujourd’hui la vidéo est en ligne. Après ce projet, soutenu par la Région Provence Alpes Côte d'Azur, Didier Maurell, lui, pense déjà à la suite. « Un autre Arnaut, Arnaut Guilhem de Marsan, a écrit sur les problèmes posés par l’éducation, deux cents ans avant Gargantua ! Nous allons poursuivre un peu avec ce Papagai, pour en parler… »
Voir ici le film des lycéens d'Aix et Vitrolles
« Cela m’a fait réfléchir. Ma réponse à ces élèves, je l’ai trouvée dans l’œuvre de nos troubadours. Ils contournent les normes religieuses et posent les valeurs de la chevalerie au-dessus des dogmes religieux ». Ces discussions ponctueront le projet de film d’animation au long cours, et permettront de mettre en avant les valeurs du vivre-ensemble, de la liberté de conscience et de créer.
Aujourd’hui la vidéo est en ligne. Après ce projet, soutenu par la Région Provence Alpes Côte d'Azur, Didier Maurell, lui, pense déjà à la suite. « Un autre Arnaut, Arnaut Guilhem de Marsan, a écrit sur les problèmes posés par l’éducation, deux cents ans avant Gargantua ! Nous allons poursuivre un peu avec ce Papagai, pour en parler… »
Voir ici le film des lycéens d'Aix et Vitrolles
A partir de personnages de jeux vidéo et avec l'aide d'Isabelle Arvers, les lycéens vont créer leur film sur la tolérance (photo MN)