L'occitan évoqué dans les enseignements transversaux, puis... (photo MN)
« Au ponch 1.2 li siam, a costat deis autrei lengas, estrangièras, ensenhadas. Puei li a plus ren ! Quand s’agis de parlar de mesuras praticas, es lo vuege complet. An’aquò li siam tant acostumats, ailàs ! »
Ainsi réagissent rapidement les deux professeurs de collège que nous avons interrogé après les annonces de la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, dans la semaine du 10 mars.
Mieux assurer les savoirs fondamentaux au collège, spécialement dans les classes de 5è, c’est l’argument de ces mesures. Mais quid de l’enseignement des langues de France dans ce dispositif ?
« Après étude attentive du texte, nous trouvons positive que ces mesures associent l’enseignement de l’occitan aux autres langues vivantes » écrit à la ministre la Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (Felco).
« L’avem totjorn fach » nous dit l’un des enseignants interrogés.
Tel professeur est en accord avec sa collègue d’italien depuis des années, telle autre travaille avec sa collègue d’histoire.
La collaboration et la construction de passerelles du savoir sont inscrites dans les gênes de tout professeur d’occitan un peu concerné.
Et en février 2014, quand Vincent Peillon, le prédecesseur de Najat Vallaud-Belkacem a voulu favoriser l’enseignement des langues de Méditerranée, il est venu à Aix-en-Provence et Vitrolles dans les établissements où sont enseignés à la fois l’arabe et le provençal.
Ainsi réagissent rapidement les deux professeurs de collège que nous avons interrogé après les annonces de la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, dans la semaine du 10 mars.
Mieux assurer les savoirs fondamentaux au collège, spécialement dans les classes de 5è, c’est l’argument de ces mesures. Mais quid de l’enseignement des langues de France dans ce dispositif ?
« Après étude attentive du texte, nous trouvons positive que ces mesures associent l’enseignement de l’occitan aux autres langues vivantes » écrit à la ministre la Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (Felco).
« L’avem totjorn fach » nous dit l’un des enseignants interrogés.
Tel professeur est en accord avec sa collègue d’italien depuis des années, telle autre travaille avec sa collègue d’histoire.
La collaboration et la construction de passerelles du savoir sont inscrites dans les gênes de tout professeur d’occitan un peu concerné.
Et en février 2014, quand Vincent Peillon, le prédecesseur de Najat Vallaud-Belkacem a voulu favoriser l’enseignement des langues de Méditerranée, il est venu à Aix-en-Provence et Vitrolles dans les établissements où sont enseignés à la fois l’arabe et le provençal.
Au chapitre des modalités pratiques, les langues de France s'évanouissent
Février 2014 à Aix, Vincent Peillon vient lancer un projet "langues méditerranéennes" incluant l'occitan. Un affichage avant l'abandon ? (photo ministère EN DR)
Mais au milieu du courrier de la Felco le ton change, quand il s’agit de commenter les points suivants des mesures de Najat Vallaud-Belkacem.
Le point 3.2 qui traite des modalités pratiques, ne parle plus que des langues vivantes étrangères. Des régionales, point.
« Que devons-nous en conclure » demande la missive Felconienne au Ministère ? Retour à nos interlocuteurs provençaux. « Va sabem pron, aurem de picar a la pòrta, e un pauc fòrt, per aver de responsas positivas ».
D’autant que la capacité à entendre du Ministère de l’ Education Nationale est chroniquement déficiente, semble regretter la Felco.
La Fédération d’enseignants profite en effet de son courrier pour rappeler que l’ouverture du Certificat de Compétences en Langues de l’Enseignement Supérieur aux langues de France n’est toujours pas acté en France.
15 ans après sa création, et deux ans après l’adoption de la dernière Loi sur l’Enseignement, qui leur faisait une place, les langues régionales en sont toujours exclues de fait.
Une attitude qui laisse mal augurer du sort des langues régionales au collège.
Le point 3.2 qui traite des modalités pratiques, ne parle plus que des langues vivantes étrangères. Des régionales, point.
« Que devons-nous en conclure » demande la missive Felconienne au Ministère ? Retour à nos interlocuteurs provençaux. « Va sabem pron, aurem de picar a la pòrta, e un pauc fòrt, per aver de responsas positivas ».
D’autant que la capacité à entendre du Ministère de l’ Education Nationale est chroniquement déficiente, semble regretter la Felco.
La Fédération d’enseignants profite en effet de son courrier pour rappeler que l’ouverture du Certificat de Compétences en Langues de l’Enseignement Supérieur aux langues de France n’est toujours pas acté en France.
15 ans après sa création, et deux ans après l’adoption de la dernière Loi sur l’Enseignement, qui leur faisait une place, les langues régionales en sont toujours exclues de fait.
Une attitude qui laisse mal augurer du sort des langues régionales au collège.