L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron – Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc.
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc.
Au fieu de l'an, proverbis e biais de dire…
Bavard !
A coma lo tamborn de Cassis : dos sùs pèr lo metre en rota, cinc francs pèr l’arrestar
Il est comme le tambour de ville à Cassis (13) qui demandait deux sous pour commencer ses annonces, et cinq francs pour y mettre fin, on ne l’arrête plus…
Endormirié leis agaças au solèu
Il endormirait les pies au soleil (il paraît que c’est difficile…)
Brega coma un darnagàs
il jacasse comme une pie borgne
A coma lo tamborn de Cassis : dos sùs pèr lo metre en rota, cinc francs pèr l’arrestar
Il est comme le tambour de ville à Cassis (13) qui demandait deux sous pour commencer ses annonces, et cinq francs pour y mettre fin, on ne l’arrête plus…
Endormirié leis agaças au solèu
Il endormirait les pies au soleil (il paraît que c’est difficile…)
Brega coma un darnagàs
il jacasse comme une pie borgne
Ah ! Le fumier…
Ce que donava pereu pron de pena èra lo femier, d’abòrd pèr lo levar de dedins l’estable o lo jaç e lo carrejar emé la bariòta jusc’a la sueia, puei après quora èra lo moment lo cargar dins lo tombarèu, nen faire de molonets espaçats bèn regulierament dins la tèrra, e puei l’estèndre emé la forca pèr que n’i agèsse de pertot.
Ce qui donnait aussi bien de la peine était le fumier, d’abord pour l’enlever de l’étable ou de la bergerie et le transporter avec la brouette jusqu’à la fosse, et puis après quand c’était le moment de le charger sur le tombereau, en faire de petits tas espacés bien régulièrement dans le champ, et puis l’étendre avec la fourche pour qu’il y en ait de partout.
Ce qui donnait aussi bien de la peine était le fumier, d’abord pour l’enlever de l’étable ou de la bergerie et le transporter avec la brouette jusqu’à la fosse, et puis après quand c’était le moment de le charger sur le tombereau, en faire de petits tas espacés bien régulièrement dans le champ, et puis l’étendre avec la fourche pour qu’il y en ait de partout.