Guiu Martin en 2007, alors qu'on remet à Robert Lafont le Grand Prix Littéraire de Provence (photo MN)
Un jour de 2003 nous recevons un petit mot sur fiche cartonnée. Guiu Martin s’y confondait en excuses. Un de nos articles ne citait pas tous les contributeurs à un dictionnaire en oc qui venait d’être publié. Forcément, selon Guiu, c’était de sa faute. Il n’y était pour rien, nous n’avions qu’à mieux nous renseigner…Mais voilà le souvenir qui me vient immédiatement à l’esprit quand il me faut évoquer la table ronde que consacre le Cepd’Oc à l’œuvre du lexicographe provençal.
Elle aura lieu le 23 janvier prochain à Aix-en-Provence. Ce soir-là, le Cepd’Oc recevra les archives de Guiu Martin, qu’y déposera son épouse. Puis dès 18h15, la table ronde réunira Gérard Gouiran, Alain Barthélemy-Vigouroux et Claude Barsotti.
Aquò d’Aquí n’est évidemment indifférent à aucun de ces trois personnages de l’occitanisme provençal. Le premier a longtemps invité nos lecteurs à réfléchir sur le temps présent avec ses chroniques ; le second est le secrétaire de l’association éditrice du journal, qui lui doit la majorité des corrections de ses articles, et une grande partie des notices lexicales qui renseignent nos lecteurs désireux d’apprendre ou d’améliorer leur provençal. Le troisième, qui nous gratifie régulièrement de ses écrits, a beaucoup publié.
Elle aura lieu le 23 janvier prochain à Aix-en-Provence. Ce soir-là, le Cepd’Oc recevra les archives de Guiu Martin, qu’y déposera son épouse. Puis dès 18h15, la table ronde réunira Gérard Gouiran, Alain Barthélemy-Vigouroux et Claude Barsotti.
Aquò d’Aquí n’est évidemment indifférent à aucun de ces trois personnages de l’occitanisme provençal. Le premier a longtemps invité nos lecteurs à réfléchir sur le temps présent avec ses chroniques ; le second est le secrétaire de l’association éditrice du journal, qui lui doit la majorité des corrections de ses articles, et une grande partie des notices lexicales qui renseignent nos lecteurs désireux d’apprendre ou d’améliorer leur provençal. Le troisième, qui nous gratifie régulièrement de ses écrits, a beaucoup publié.
Une référence provençale
Pèire Brechet, qui, durant dix ans, a suivi de très près la vie d’Aquò d’Aquí, dont il était le directeur de publication, venait alors systématiquement corriger le journal sur le marbre de son imprimeur. Et plus d’une fois, alors que nous « séchions » devant une tournure de phrase pour laquelle les références manquaient, il m’a dit : « pas de souci, tout à l’heure je téléphonerai à Guiu ; mercredi je passerai chez lui à La Ciotat ». Et le mercredi soir, la solution était trouvée…dans une tournure du provençal que Guiu entendait à Vachères, dans le haut pays, ou dans un texte ancien, qui du coup perdait sa poussière.
Disponible, inventif, respectueux de la langue parlée par ses contemporains comme par les anciens, Guiu Martin a, sans beaucoup de bruit, assuré un travail formidable pour qui souhaite écrire un provençal juste.
Ce travail aurait pu, sinon disparaître avec lui en 2008, du moins s’estomper, faute de mise à disposition. Le dépôt de ses archives dans un lieu dévolu à la recherche et au partage d’information devrait éviter cet écueil à l’œuvre d’un des lexicographes provençaux les plus investis de notre temps.
Disponible, inventif, respectueux de la langue parlée par ses contemporains comme par les anciens, Guiu Martin a, sans beaucoup de bruit, assuré un travail formidable pour qui souhaite écrire un provençal juste.
Ce travail aurait pu, sinon disparaître avec lui en 2008, du moins s’estomper, faute de mise à disposition. Le dépôt de ses archives dans un lieu dévolu à la recherche et au partage d’information devrait éviter cet écueil à l’œuvre d’un des lexicographes provençaux les plus investis de notre temps.
A l'issue de la table ronde, les Rois seront tirés. Le public est invité à venir nombreux, Ostau de Provença, Parc Jourdan à Aix.
Lire aussi la biographie concise de Guiu Martin
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