Le provençal se pratiquait bien à Cucuron, mais comme ailleurs cette pratique se perdait, malgré le travail du félibre Albert Donnadieu, disparu dans les années 1960. Mais le provençal littéraire avait bien peu de chances de sauver la langue de tous les jours. Qui l’aurait pu d’ailleurs ?
Dans ce contexte de langue de terroir encore assez vive, une équipe s’est constitué dans la décennie suivante, avec Madeleine Jaquier qui, proposant des cours de provençal au Centre Culturel local, demanda l’active participation d’Elie Lebre, un agriculteur érudit qui tenait la langue du berceau. Des villageois désireux de s’approprier la langue du pays se réunirent, et l’aventure dura une quinzaine d’années, durant lesquelles les dires d’Elie Lebre et d’autres furtent consignés.
Un livre et une demi journée festive et culturelle
C’est dans ce livre aujourd’hui publié par l’Association de l’Enseignement de la Langue d’Oc, que sont restitués ces pensées, maximes, proverbes, sur le temps qu’il fait, ou le monde comme il va. Un témoignage donc de l’esprit du temps en milieu rural, mais exprimé dans la langue du pays, sans le filtre des différentes écoles de la renaissance d’oc.
Le samedi 20 novembre à Cucuron, ce livre et le travail de longue haleine qui l’a permis seront présentés dans la commune même, au cours d’une demi journée festive et culturelle. Voir ce sujet l’agenda du site web.