Langues régionales à l’Unesco : « donnez nous l’asile culturel ! »


Symboliquement les responsables d’associations de défense des langues de France ont fait cette demande à l’organisme voué à la compréhension entre cultures. Ils analysent que le gouvernement français a décidé de traiter les langues régionales par le mépris.



Devant l'Unesco ce 15 mai 2013 (photo XDR)
Mercredi 15 mai 2013, plusieurs centaines de tenants d’une langue régionale se sont rendus à Paris et ont manifesté comme ils l’avaient annoncé devant le siège de l’Unesco.
 
Ce rassemblement voulait sensibiliser en France sur le sort peu enviable que le gouvernement entend faire au breton, à l’alsacien, au catalan, à l’occitan, au corse, au basque ou à d’autres idiomes traditionnellement parlés en France.
 
Les manifestants ont demandé symboliquement « l’asile culturel » à l’organisation internationale vouée à la culture.
 
Il s’agit d’une réponse parmi d’autres à la volte-face gouvernementale. Le candidat Hollande avait promis de ratifier la charte européenne des langues minoritaires. Le président Hollande, moins d’un an après, y a renoncé. La Loi Refondation de l’Ecole devait consacrer des droits à apprendre les langues régionales, un unique sous article soumet cet enseignement à l’autorisation préalable des usagers, fragilisant ainsi les rares dispositifs existants.
 
Quelques parlementaires et responsables associatifs ont été reçus à l’Unesco par un haut fonctionnaire, qui les a longuement écoutés, précise Jan-Marc Courbet, majoral du Félibrige. Ce fonctionnaire de la Division des Expressions Culturelles de l’Unesco a assuré « qu’il ferait son possible pour alerter les instances gouvernementales françaises sur la situtation » nous relate M. Courbet.
 
 

Jeudi 16 Mai 2013
Michel Neumuller