Le 13 novembre au ministère de la Culture, en présence de collaborateurs du ministère de l’Education Nationale les délégués à la langue et culture régionale d’Aquitaine, Languedoc Roussillon, Rhône Alpes et Midi Pyrénées devaient discuter de la création d’un Office de la langue occitane.
« La participation de l’Etat semble acquise, et le véritable enjeu ce sera le montant de cette participation » pensait Guilhem Latrubesse quand nous l'avions interrogé, peu avant.
Le conseiller régional de Midi Pyrénées prépare depuis trois ans la création de cet organisme destiné à mutualiser les efforts en faveur d’une meilleure sociabilisation de l’occitan.
En juillet 2010, avec ses homologues des autres régions de langue d’oc, M. Latrubesse a jeté les bases de cet office lors d’une réunion en marge de l’Estivada de Rodez, la grande manifestation musicale de juillet.
Depuis, avec d’autres élus au sein de l’Association des Régions de France, l’idée a avancée. Ils s’y sont informés de l’exemple breton, une région où l’Office permet une véritable politique de reconquête linguistique.
« La participation de l’Etat semble acquise, et le véritable enjeu ce sera le montant de cette participation » pensait Guilhem Latrubesse quand nous l'avions interrogé, peu avant.
Le conseiller régional de Midi Pyrénées prépare depuis trois ans la création de cet organisme destiné à mutualiser les efforts en faveur d’une meilleure sociabilisation de l’occitan.
En juillet 2010, avec ses homologues des autres régions de langue d’oc, M. Latrubesse a jeté les bases de cet office lors d’une réunion en marge de l’Estivada de Rodez, la grande manifestation musicale de juillet.
Depuis, avec d’autres élus au sein de l’Association des Régions de France, l’idée a avancée. Ils s’y sont informés de l’exemple breton, une région où l’Office permet une véritable politique de reconquête linguistique.
Le samedi 30 novembre après midi, MPM met son hémicycle à disposition pour un colloque fondateur et oeucuménique (photo MN)
Un Office interrégional pour porter les outils de promotion de la langue
« Nous avons signé une charte interrégionale pour faire avancer en pratique des projets communs », souligne de son côté Belkacem Lounes.
A Lyon, le conseiller régional Rhône Alpes délégué aux langues régionales mise lui aussi sur cette mutualisation, de savoirs, et de moyens.
L'élu de Rhône Alpes a obtenu en 2013 un budget, pour embrayer une politique d’incitation, surtout vers les médias. Avec des bonheurs divers. « Nous finançons le projet d’un journal savoyard de publier des articles de sensibilisation sur l’arpitan (le franco-provençal, ndlr), et allons travailler avec les télés locales qui le veulent ».
En 2013, toutefois, les radios locales qui ont été approchées pour les mêmes raisons, n’ont pas donné suite.
A Lyon, le conseiller régional Rhône Alpes délégué aux langues régionales mise lui aussi sur cette mutualisation, de savoirs, et de moyens.
L'élu de Rhône Alpes a obtenu en 2013 un budget, pour embrayer une politique d’incitation, surtout vers les médias. Avec des bonheurs divers. « Nous finançons le projet d’un journal savoyard de publier des articles de sensibilisation sur l’arpitan (le franco-provençal, ndlr), et allons travailler avec les télés locales qui le veulent ».
En 2013, toutefois, les radios locales qui ont été approchées pour les mêmes raisons, n’ont pas donné suite.
Guilhem Latrubesse (Midi Pyrénées) "On souhaiterait voir Paca nous rejoindre dans notre volonté commune d'aller de l'avant" (photo XDR)
Moyens et partage d’expériences attendus d’un Office de la langue occitane pourraient finalement profiter demain également à l’arpitan, dont la situation est bien plus difficile en Rhône Alpes que celle de l’occitan.
« Ce qui semble intéressant avec notre charte interrégionale, c’est les gains d’expérience qu’elle nous permet à tous. Nous gagnons du temps et nos méthodes progressent » reprend M. Lounes.
A Toulouse ou à Lyon, des réunions professionnelles, par exemple, se tiennent et jettent les bases d’une avancée de l’occitan dans les politiques touristiques, ou de promotion de produits locaux, en particulier dans l’agro-alimentaire.
Ces prochaines avancées bénéficient en particulier d’expériences communes aux régions signataires de la charte, reconnaissent Belkacem Lounes et Guilhem Latrubesse.
« Ce qui semble intéressant avec notre charte interrégionale, c’est les gains d’expérience qu’elle nous permet à tous. Nous gagnons du temps et nos méthodes progressent » reprend M. Lounes.
A Toulouse ou à Lyon, des réunions professionnelles, par exemple, se tiennent et jettent les bases d’une avancée de l’occitan dans les politiques touristiques, ou de promotion de produits locaux, en particulier dans l’agro-alimentaire.
Ces prochaines avancées bénéficient en particulier d’expériences communes aux régions signataires de la charte, reconnaissent Belkacem Lounes et Guilhem Latrubesse.
"Avec la charte nous partageons ce que nous voulons. l'essentiel est de faire ensemble"
Les deux élus sont invités le 30 novembre prochain à Marseille pour un colloque sur l’avenir de la langue d’oc en Provence Alpes Côte d’Azur, avec d’autres : occitans, bretons, et des linguistes, socio linguistes, économistes (voir fichier pdf joint). A cette occasion ils espèrent que leur expérience séduira leurs homologues provençaux.
« En fait nous partageons ce que nous voulons bien, et on ne parle pas d’une charte « pour l’occitan, mais d’une charte interrégionale » reprend Guilhem Latrubesse. La souplesse est de mise.
« Aussi, on comprend mal que Provence Alpes Côte d’Azur n’y soit pas. On le souhaiterait, car l’engagement est aujourd’hui symboliquement fort, il traduit une volonté commune d’aller de l’avant pour notre langue ».
Pendant ce temps, les autres régions du Midi vont de l’avant. « L’Office public pour la langue d’oc sera opérationnel en 2015, nos quatre Régions y travaillent ; et Limousin et Auvergne parlent de nous rejoindre » résume Guilhem Latrubesse. « Il sera plus efficace s’il est interrégional. »
« En fait nous partageons ce que nous voulons bien, et on ne parle pas d’une charte « pour l’occitan, mais d’une charte interrégionale » reprend Guilhem Latrubesse. La souplesse est de mise.
« Aussi, on comprend mal que Provence Alpes Côte d’Azur n’y soit pas. On le souhaiterait, car l’engagement est aujourd’hui symboliquement fort, il traduit une volonté commune d’aller de l’avant pour notre langue ».
Pendant ce temps, les autres régions du Midi vont de l’avant. « L’Office public pour la langue d’oc sera opérationnel en 2015, nos quatre Régions y travaillent ; et Limousin et Auvergne parlent de nous rejoindre » résume Guilhem Latrubesse. « Il sera plus efficace s’il est interrégional. »
Belkacem Lounes (Rhône Alpes) Provence Alpes Cote d'Azur nous manque; nous aimerions la voir plus présente dans ce mouvement pour la langue" (photo XDR)
Pourtant, en Paca, aucun signe tangible d’adhésion n’est donné. La Région où a été longuement préparé le dictionnaire de référence, « embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne » dont l’auteur, Frédéric Mistral, fut nobelisé en 1904, regardera-t-elle depuis le quai, passer en 2014 le train interrégional des politiques en faveur de cette même langue ?
« Paca nous manque, et nous aimerions la voir plus présente dans ce mouvement » regrette Belkacem Lounes. « Nous serons plus efficaces au bénéfice de tous si nous avançons ensemble avec nos différences », plaide Guilhem Latrubesse.
Pendant qu’une politique efficace se construit sur des échanges interrégionaux pour la langue d’oc, les Provençaux se mettront-ils à l’écart, s’ôtant la possibilité d’avancées efficaces pour mieux partager dans l’avenir une langue dont les variétés dialectales n’ont pourtant jamais gêné l’intercompréhension.
« Paca nous manque, et nous aimerions la voir plus présente dans ce mouvement » regrette Belkacem Lounes. « Nous serons plus efficaces au bénéfice de tous si nous avançons ensemble avec nos différences », plaide Guilhem Latrubesse.
Pendant qu’une politique efficace se construit sur des échanges interrégionaux pour la langue d’oc, les Provençaux se mettront-ils à l’écart, s’ôtant la possibilité d’avancées efficaces pour mieux partager dans l’avenir une langue dont les variétés dialectales n’ont pourtant jamais gêné l’intercompréhension.