L'autre pandémie...à perpétuité ?


L'air pollué tue plus surement et plus massivement que la covid 19. Or, cette dernière, en forçant à la cessation d'activités, a révélé les responsables des pollutions les plus prégnantes sinon les plus connues.



Avec près de trente mille morts, la crise de la covid 19, dont on n’ose encore parler au passé, a marqué le premier trimestre de 2020. Elle nous a paru à juste titre terrible. Ces morts sont dues en fait aux affections respirtatoires qui souvent suivaient l’infection virale. Or, il nous faut remettre, toute traumatisante qu’elle soit, cette maladie planétaire dans un contexte plus large.

 

Entre trois et quatr millions de personnes décèdent chaque année d’affections respiratoires dans le monde. La bronchopneumopathie chronique obstructive, autrement dit la bronchite chronique, est un fléau.

 

Et pour partie ce que nous respirons au quotidien aggrave tous les symptômes. Encore ne sait-on pas tout, loin de là, sur  l'air qui est sensé nous faire vivre.


Les micro suies envahissent nos organismes et en creux le confinement a révélé des responsables

 

Durant les deux mois de confinement, vous serez peut-être surpris de le savoir, de nombreuses franges de la population en Provence comme en Occitanie, n’ont pas respiré un air de meilleure qualité qu’avant...ou que maintenant.

 

Il n’y a pas de “monde d’après” vu sous cet angle. Certes la pollution automobile a chuté, mais pendant ce temps ni les ports ni les usines polluantes n’ont cessé d’émettre. Et, baisse du prix du pétrole oblige, parfois elles ont pollué encore plus.
 

De tout cela je vous invite à prendre connaissance, en occitan comme en français, dans la prochaine édition d’Aquò d’Aquí. Notre mensuel cet été, certes fera la part du bonheur retrouvé de profiter de la nature, de retrouver la convivialité, mais il refuse de fermer les yeux sur cette autre pandémie, elle permanente, et encore sans solution : la qualité déplorable de l’air que nous respirons.

 

Dans ce numéro vous apprendrez des choses aussi étonnantes que grave sur ces particules ultra fines que nous respirons sans cesse, issues de productions polluantes, de toute combustion : qu’on l’appelle black carbone ou micro poussières, ou encore micro suies, leur effet – certes mal connu – est le même, elles traversent le tissu de nos poumons et se répandent dans nos organismes jusqu’au cerveau...Et près d’établissements très polluants nous en comptons jusqu’à cent mille par centimètre carré !

 

Nous avons enquêté sur cette gravissime pollution, et le confinement comme l’arrêt de certaines activités a permis aux chercheurs d’identifier certains responsables majeurs.

 

N’hésitez pas à vous abonner dès aujourd’hui, pour profiter de ce dossier sur l’air en temps de confinement, comme en sortie de confinement. Car notre numéro d’été vous arrivera vite, en juillet.

 

 


Jeudi 18 Juin 2020
Michel Neumuller