Le groupe trad marseillais lance son premier album, lumineux (photo XDR)
« Au début on jouait dans les mariages, les fêtes de village, c’est là qu’on a grandi » reconnaît Olivier Meynard. « Et puis un jour on a eu l’argent nécessaire et on a pu payer un arrangeur ». Important, car ce sont les arrangements « maison » qui fondent l’originalité de la musique des quatre artistes. Et d’un récital à l’autre, en deux ans seulement les progrès sont audibles.
Lors du Fest’Aquí de La Ciotat, qui invitait Enco de Botte, le 10 juin dernier, les spectateurs sont restés scotchés à leurs chaises. Tout, pourtant, invitait à se lever : aller gouter l’huile d’olives au stand d’à côté, prendre le soleil près de la vigne, fureter sur les tables d’éditeurs…Non ! Le public en aurait redemandé, le chant, en corse ou en occitan, parfois avec des rythmes brésiliens, gardait sous le charme les gens qui ignoraient tout du groupe l’instant d’avant.
Le nom choisi par le groupe marseillais, Enco de Botte (Chez Botte, en occitan), fait référence à un aubergiste, particulièrement accueillant pour les artistes, au XIXè siècle, et qui a donné son nom à un quartier du piémont de l’Etoile, dans les hauts de Marseille.
« Nous étions assidus aux stages chant polyphonique de Manu Theron, à l’Ostau dau País Marselhès. Il en proposait un pour les femmes, un autre pour les hommes. Et puis un jour nous nous sommes réunis pour chanter. Nous voulions alors défendre le théâtre Mazenod, menacé de fermeture » se souvient Annie Maltinti, que nous avons déjà rencontrée avec Les Dames de la Joliette. Conclusion : « nous nous sommes plu, chanter à plusieurs voix, d’hommes et de femmes, nous convenait finalement ». Caroline Tolla vient, elle, du jazz vocal ; et Florence Boué-Croisy est, elle, déjà professionnelle - « on n’osait pas l’appeler pour lui demander de se joindre à nous, quelle surprise, elle était enchantée de la proposition ! » - complètent la formation.
Lors du Fest’Aquí de La Ciotat, qui invitait Enco de Botte, le 10 juin dernier, les spectateurs sont restés scotchés à leurs chaises. Tout, pourtant, invitait à se lever : aller gouter l’huile d’olives au stand d’à côté, prendre le soleil près de la vigne, fureter sur les tables d’éditeurs…Non ! Le public en aurait redemandé, le chant, en corse ou en occitan, parfois avec des rythmes brésiliens, gardait sous le charme les gens qui ignoraient tout du groupe l’instant d’avant.
Le nom choisi par le groupe marseillais, Enco de Botte (Chez Botte, en occitan), fait référence à un aubergiste, particulièrement accueillant pour les artistes, au XIXè siècle, et qui a donné son nom à un quartier du piémont de l’Etoile, dans les hauts de Marseille.
« Nous étions assidus aux stages chant polyphonique de Manu Theron, à l’Ostau dau País Marselhès. Il en proposait un pour les femmes, un autre pour les hommes. Et puis un jour nous nous sommes réunis pour chanter. Nous voulions alors défendre le théâtre Mazenod, menacé de fermeture » se souvient Annie Maltinti, que nous avons déjà rencontrée avec Les Dames de la Joliette. Conclusion : « nous nous sommes plu, chanter à plusieurs voix, d’hommes et de femmes, nous convenait finalement ». Caroline Tolla vient, elle, du jazz vocal ; et Florence Boué-Croisy est, elle, déjà professionnelle - « on n’osait pas l’appeler pour lui demander de se joindre à nous, quelle surprise, elle était enchantée de la proposition ! » - complètent la formation.
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Le répertoire est traditionnel…Mis à part que le métissage entre vite en scène. Les chants occitans sont traités façon polyphonie corse, et la polyphonie corse est cuisinée aux rythmes brésiliens. Annie Maltinti se rend régulièrement dans ce pays pour d’autres projets artistiques. Bref des influences croisées imprègnent l’art d’Enco de Botte. Sur l’album « Castèls en l’aire » qu’a gravé le groupe toute fin 2016, l’ultime morceau, Cun voi o madamicella, un trad corse, en témoigne.
Percussions en fond, évolution rythmique, temps calmes alternant avec élans lyriques, point culminant d’un bel album, ce morceau suscite aussi la réflexion d’Olivier Meynard, qui utilise fréquemment le verbe oser : « nous piochons notre répertoire dans le traditionnel existant pour l’arranger à notre sauce. Caroline nous a mis en contact avec des musiciens de jazz qui ont ré-arrangé nos morceaux. Lo chaton de la vielha, intime, grandit ainsi et devient ample. Notre surprise passée, nous les avons mis à nos voix, de façon qu’on reconnaisse bien ce Chaton de la vielha, pour qu’il grandisse et s’épanouisse ».
Percussions en fond, évolution rythmique, temps calmes alternant avec élans lyriques, point culminant d’un bel album, ce morceau suscite aussi la réflexion d’Olivier Meynard, qui utilise fréquemment le verbe oser : « nous piochons notre répertoire dans le traditionnel existant pour l’arranger à notre sauce. Caroline nous a mis en contact avec des musiciens de jazz qui ont ré-arrangé nos morceaux. Lo chaton de la vielha, intime, grandit ainsi et devient ample. Notre surprise passée, nous les avons mis à nos voix, de façon qu’on reconnaisse bien ce Chaton de la vielha, pour qu’il grandisse et s’épanouisse ».