En 2014…mieux partager la langue occitane en Provence


Soutien à l’expression artistique en occitan, à l’enseignement de notre langue régionale, au développement des territoires, ce sont les axes majeurs de la ligne éditoriale de votre site web. En 2014 nous cherchons à les renforcer, pour mieux partager la langue régionale avec plus de gens, avec votre aide.



Vous l’avez remarqué, les semaines sans articles valorisant la musique occitane en Provence sont rares.

Au printemps 2012, alors que nous peaufinions le site web que vous seriez bientôt des milliers à fréquenter, l’Arcade Paca nous avait invités à un débat sur le sujet, la création musicale et la langue occitane.

L’organisme régional voué à la formation des artistes nous avait donné la parole. Nous en avions profité pour dire à peu près ceci :

Aider la "clé" de notre culture à ouvrir les portes du développement régional

Vous jouez et chantez avec une rare qualité, un esprit créatif dressé sur un socle solide, bâti autant avec Vincent Scotto qu’avec les troubadours du XIIè siècle ; vous avez un sacré charisme et amenez à l’occitan de nombreux jeunes qui viennent au concert, et assimilent pensée et fête avec langue occitane. En 2014 nous comptons sur les artistes, leurs disques, leurs agendas, leurs sollicitations, comme sur les organismes animateurs de spectacles, pour nous aider à maintenir la musique oc au top de notre site web.
 
Il est exceptionnel aussi qu’Aquò d’Aquí ne consacre un article, chaque semaine, aux conditions et aux finalités de l’enseignement en provençal, niçois ou vivaro-alpin.
 
Vous le demandez, certes, les statistiques de fréquentation de notre site web le montrent sans ambiguité. Mais pour votre journal c’est un choix fondamental, stratégique. Alors que, nous le constatons malgré l’absence de statistiques sur le sujet, la transmission familiale fonctionne peu.

Nous essayons de favoriser les conditions de sa renaissance en donnant envie et outils pour cela. 
 
Nos grands-parents, souvent, s’étaient interdit de transmettre. Ils craignaient que cela soit un poids dans la scolarité de leurs enfants, nos parents. Aujourd’hui on voit des enseignants, qui ont appris l’occitan, afin de l’apprendre à leur tour. Leur analyse, nous en faisons un large écho ; pour eux c’est la langue la plus facile à apprendre et la première légitime, car ancrée dans notre région. C’est celle qui enclenchera chez l’enfant le goût des langues étrangères, puis en bonne logique c’est elle qui permettra la facilité de leurs apprentissages.
 
Voilà l’autre axe stratégique majeur de la ligne éditoriale d’Aquò d’Aquí.
 
La langue occitane est aidée sérieusement par les collectivités locales et soutenue par un fort mouvement associatif en Aquitaine, Languedoc Roussillon et Midi Pyrénées. Les subventions y sont pour part soumises aux projets qui visent à mieux faire partager la langue régionale par plus de gens. L’ouverture d’Oc Tele, dont nous avons beaucoup parlé, en est une illustration récente.
 
Nous aimerions qu’en Provence un état d’esprit similaire préside au renouveau partagé de notre langue régionale. Optimiser les efforts financiers publics en les soumettant à l’objectif d’une progression du public touché par la langue régionale serait une condition à l’efficacité du travail des promoteurs de terrain de la langue d’oc. Y réserver les budgets dédiés « langue régionale » en les séparant des budgets « culture régionale » c’est ce qui rendrait lisibles les politiques publiques en faveur d’une langue régionale mieux partagée. Tout intéressants que soient la promotion des cadrans solaires ou le travail des compagnies de théâtre locales soutenues par un élu tout aussi local, ils n’aident pas en eux-mêmes la promotion de la langue régionale en ponctionnant une large part de budgets qui restent très en deçà des besoins.
 
C’est ce que nous souhaitons aux nombreuses associations qui montrent beaucoup d’énergie pour maintenir la présence de la langue occitane en Provence :  dans les médias, sur les scènes, chez les éditeurs. C’est encore un des objectifs qui gouvernent le travail quotidien d’Aquò d’Aquí.
 
Nos objectifs, et le sérieux que nous montrons, la constance de nos parutions, et leur état d’esprit, c’est ce qui conduit certaines collectivités locales à nous apporter un soutien. Nous souhaitons en 2014, voir ces aides nous permettre de renforcer notre présence dans les territoires de Provence Alpes Côte d’Azur,  couvrir plus d’événements, être mieux visibles sur le terrain, et au final intéresser plus de Provençaux de toutes origines à la « clé » de leur identité régionale, la langue d’oc.
 
Nous souhaitons aussi être soutenus par de nouveaux partenaires. Certaines entreprises qui désirent montrer leur engagement territorial soutiennent l’initiative web d’Aquò d’Aquí, tout comme certaines collectivités locales. Leur aide nous est précieuse, puisqu'elle montre que la volonté de maintenir une langue régionale dont on annonce la mort depuis cinq cents ans, n’est pas la lubie de quelques-uns. Ils nous permettent de maintenir gratuit l'accès à nos contenus, et ainsi à effectivement oeuvrer pour espandir la lenga nòstra.
 
Vous voyez mieux à travers ces lignes ce que nous ferons de 2014, avec votre aide.
 
C’est une année, chers lecteurs, que nous vous souhaitons toute pleine d’enthousiasme. Qu’elle ne soit pas chiche et vous apporte santé et bonheur. Qu’elle vous permette de réaliser vos projets.
 
 
 
 
 
 

Jeudi 2 Janvier 2014
Aquò d'Aquí