Le rapport au Parlement Européen sur les langues régionales que François Alfonsi a présenté en septembre 2013 a compté pour relancer le processus de ratification de la Charte Européenne des Langues Régionales (photo MN)
Comment considérez-vous la régionalisation de la gestion des fonds structurels européens en France ? Est-ce une avancée régionaliste ?
Il n’y a qu’en France que nous connaissions une institution comme les Préfets. Ils avaient jusqu’à présent la main sur ces fonds, qu’on finissait par considérer à tort comme des subsides d’Etat.
Au fond, avec cette régionalisation, nous vivons une simple mise aux normes européennes. L’Union Européenne veut travailler avec les entités les plus proches des citoyens.
Après cinq ans passés à siéger au Parlement Européen quel regard portez-vous sur votre mandat alors qu’il touche à sa fin ?
La défense des langues régionales aura été un axe majeur de mon action durant ce mandat. Avec le soutien des défenseurs du basque, de l’occitan, du breton et d’autres, cette action a débouché sur un rapport que j’ai présenté en septembre2013. Celui-ci a fait date. Il a mis la question des langues régionales sur le devant de la scène, et a obtenu une large majorité.
C’est un signal, un message européen aux Etats : une langue régionale est un patrimoine européen, elle n’appartient pas qu’à ses locuteurs, mais à tous, et leur disparition cause un préjudice à tous.
Qu’elles ne soient pas directement de la compétence du Parlement Européen ne les empêche pas d’être un patrimoine commun des Européens. Et l’Europe est en droit de s’interroger sur les politiques qui conduisent à leur disparition. Elle a dit ainsi à la France : « vous avez en charge un patrimoine européen, et vous le laissez disparaître ! »
La réponse française aura été la relance de la ratification de la Charte Européenne des Langues Régionales, que François Hollande avait enterré malgré sa promesse explicite électorale. C’était l’aspect le plus voyant des manquements français à ce fondement européen, l’unité dans la diversité.
Certes un chemin s’ouvre pour la reconnaissance de nos langues régionales. Mais il faudra continuer à se battre. C’est ce que j’espère faire en étant à nouveau candidat aux élections législatives européennes.
Il n’y a qu’en France que nous connaissions une institution comme les Préfets. Ils avaient jusqu’à présent la main sur ces fonds, qu’on finissait par considérer à tort comme des subsides d’Etat.
Au fond, avec cette régionalisation, nous vivons une simple mise aux normes européennes. L’Union Européenne veut travailler avec les entités les plus proches des citoyens.
Après cinq ans passés à siéger au Parlement Européen quel regard portez-vous sur votre mandat alors qu’il touche à sa fin ?
La défense des langues régionales aura été un axe majeur de mon action durant ce mandat. Avec le soutien des défenseurs du basque, de l’occitan, du breton et d’autres, cette action a débouché sur un rapport que j’ai présenté en septembre2013. Celui-ci a fait date. Il a mis la question des langues régionales sur le devant de la scène, et a obtenu une large majorité.
C’est un signal, un message européen aux Etats : une langue régionale est un patrimoine européen, elle n’appartient pas qu’à ses locuteurs, mais à tous, et leur disparition cause un préjudice à tous.
Qu’elles ne soient pas directement de la compétence du Parlement Européen ne les empêche pas d’être un patrimoine commun des Européens. Et l’Europe est en droit de s’interroger sur les politiques qui conduisent à leur disparition. Elle a dit ainsi à la France : « vous avez en charge un patrimoine européen, et vous le laissez disparaître ! »
La réponse française aura été la relance de la ratification de la Charte Européenne des Langues Régionales, que François Hollande avait enterré malgré sa promesse explicite électorale. C’était l’aspect le plus voyant des manquements français à ce fondement européen, l’unité dans la diversité.
Certes un chemin s’ouvre pour la reconnaissance de nos langues régionales. Mais il faudra continuer à se battre. C’est ce que j’espère faire en étant à nouveau candidat aux élections législatives européennes.
"La nouvelle génération de responsables Verts s'intéresse trop à la politique parisienne"
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Vous êtes candidats sans les écologistes contrairement à 2009.
En effet Région et Peuples Solidaires présentera sa liste, que je conduirai dans le Sud-Est (Provence Alpes Côte d’Azur, Rhône-Alpes et Corse, ndlr). Il y aura une autre liste pour l’Ouest, avec les Bretons, et peut-être à l’Est avec les Alsaciens.
Les Verts ont remis notre accord en cause, est c’est le signe d’un recul de tous ces partis traditionnels, sur la question des langues régionales, et de façon plus générale sur la régionalisation. Le régionalisme s’avère pourtant bien utile face à la démarche poussive de décentralisation en France, qui ne va pas dans le sens d’une plus grande régionalisation.
Un bon score de Régions et Peuples Solidaires obligerait des partis traditionnels tels que les Verts, à réviser leur stratégie. Leur nouvelle direction est bien moins ancrée aux valeurs des territoires que la génération précédente. Ils pensent désormais beaucoup trop à la politique parisienne.
Ceci-dit nous n’en sommes pas encore aux élections. Une fusion des listes reste encore possible ; nous verrons après les élections municipales. Si c’était le cas nous repartirions volontiers de l’avant. Faute de quoi nous ferons la démonstration qu’il existe une opinion publique mobilisée par la question régionale.
En effet Région et Peuples Solidaires présentera sa liste, que je conduirai dans le Sud-Est (Provence Alpes Côte d’Azur, Rhône-Alpes et Corse, ndlr). Il y aura une autre liste pour l’Ouest, avec les Bretons, et peut-être à l’Est avec les Alsaciens.
Les Verts ont remis notre accord en cause, est c’est le signe d’un recul de tous ces partis traditionnels, sur la question des langues régionales, et de façon plus générale sur la régionalisation. Le régionalisme s’avère pourtant bien utile face à la démarche poussive de décentralisation en France, qui ne va pas dans le sens d’une plus grande régionalisation.
Un bon score de Régions et Peuples Solidaires obligerait des partis traditionnels tels que les Verts, à réviser leur stratégie. Leur nouvelle direction est bien moins ancrée aux valeurs des territoires que la génération précédente. Ils pensent désormais beaucoup trop à la politique parisienne.
Ceci-dit nous n’en sommes pas encore aux élections. Une fusion des listes reste encore possible ; nous verrons après les élections municipales. Si c’était le cas nous repartirions volontiers de l’avant. Faute de quoi nous ferons la démonstration qu’il existe une opinion publique mobilisée par la question régionale.