Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer à plusieurs reprises l’évolution du texte de la loi dite “Molac”, du nom du député breton (Libertés et territoires) qui propose ce texte favorisant, enfin, l’enseignement des langues minoritaires en France.
Le texte, après son passage au Sénat, où les amendements supprimés par l’Assemblée Nationale ont été rétablis, doit être discuté en seconde lecture à l'Assemblée Nationale, et voté le 8 avril prochain.
Or, si partout des citoyens écrivent à leur député en réclamant que ce texte soit voté tel quel, d’un autre côté, la riposte jacobiniste s’organise, et un texte signé par plusieurs réclame de ne pas voter le texte qui reconnait aux écoles immersives d’aller plus loin que le 50% français / 50% langue régionale.
Pour ceux-là l’apprentissage de la langue française en souffrirait. La langue commune de la plupart des parents d’élèves de Calandreta, Diwan, Iskatola, Bressoles, celle du quartier, de la plupart des centres de loisirs serait incomprise dès lors qu’un élève apprendrait plus de la moitié du temps scolaire en breton, catalan ou alsacien…
Cependant derrière l’argument spécieux qu’infirment toutes les expériences d’enseignement immersif, se profile la sempiternelle crainte du séparatisme induit par le fait d’apprendre la langue du terroir. Et les députés en question (voir pièce jointe) d’utiliser le terme d”ambiguité” à propos de l’enseignement immersif.
On en est là ! Et il se trouve des députés de régions occitanes pour donner quitus à ce texte : Mme Dubois (Dordogne), M Freschi (Lot et Garonne), Mmes Gomez-Bassac (Var), Mörch (Haute-Garonne), Racon-Bouzon (Bouches-du-Rhône), Mrs Roussel (Alpes-Maritimes), Vignal (Hérault), Mme Zitouni (Vaucluse) entre autres, donnent quitus à cette entreprise basée sur une idéologie jacobine revêtue des habits de l’efficacité dans l’apprentissage du français.
Le cas de Mme Danière Hérin (Aude) doit être dissocié, puisque cette parlementaire a fait savoir à l'IEO de l'Aude qu'elle avait demandé que son nom soit retiré de la liste, et qu'elle affirmait son soutien au texte de loi proposé par M. Molac.
Dès l’initiative connue, un mouvement né des réseaux sociaux s’est proposé d’expliquer aux députés en question que l’argument, selon eux, ne tient pas, et qu’il serait nécessaire de ne pas entraver le projet de loi dans sa logique, comme l’ont compris les sénateurs en décembre dernier.