Chants en provençal, arabe et italien pour une oeuvre de la rencontre, des peuples, des gens, des idées (photo MN)
Bien sûr, il y a eu le discours du capoulié du Félibrige, fustigeant « l’abominable machine de la centralisation qui depuis des lustres agrandit son domaine et décuple ses funestes effets ». A l’heure où l’Etat impose aux collectivités en leur ôtant leurs moyens, le Félibrige préfère, c’est certain, l’idée mistralienne, plus fédéraliste, qui voudrait, dans les régions, « développer les élans de l’homme, lui donner des responsablités, l’obliger à se gouverner », dixit toujours le capoulié Jaque Moutet.
Mais si le président de la Région, Michel Vauzelle, et le capoulié du Félibrige, Jaque Moutet, co-présidaient cette journée du 15 mai 2014 dédiée à Frédéric Mistral, les véritables acteurs de cette soirée étaient plus anonymes.
On les a ensuite vus sur scène. Une cinquantaine d’élèves de seconde et première des lycées Jean Monnet, à Vitrolles, et Paul Cézanne, à Aix-en-Provence ont joué et chanté sur une trame prestigieuse, Le Poème du Rhône, du même Mistral.
Mais si le président de la Région, Michel Vauzelle, et le capoulié du Félibrige, Jaque Moutet, co-présidaient cette journée du 15 mai 2014 dédiée à Frédéric Mistral, les véritables acteurs de cette soirée étaient plus anonymes.
On les a ensuite vus sur scène. Une cinquantaine d’élèves de seconde et première des lycées Jean Monnet, à Vitrolles, et Paul Cézanne, à Aix-en-Provence ont joué et chanté sur une trame prestigieuse, Le Poème du Rhône, du même Mistral.
La liberté par le fleuve
This browser does not support the video element.
Le chant qui symbolise la liberté de l’homme par le fleuve impétueux, publié en 1897, a été adapté à la scène de façon parfois très enlevée, par Didier Maurell, le professeur de provençal des deux établissements.
« Que nous dit cette œuvre, sinon que la liberté est le bien précieux entre tous, » nous a ensuite expliqué l’enseignant. « Alors que cette liberté se réduit toujours plus, il m’a semblé important d’en faire partager l’idée à nos lycéens, et de leur montrer que des œuvres littéraires peuvent porter cette valeur fondamentale ».
Les lycéens, qui avaient répété durant trois mois ce spectacle chacun dans leur lycées respectifs, étaient à pied d’œuvre depuis le matin à huit heures. Et à huit heures du soir, ils l’étaient encore, après avoir donné deux représentations à un public trop nombreux pour que chacun puisse trouver une place assise.
« Que nous dit cette œuvre, sinon que la liberté est le bien précieux entre tous, » nous a ensuite expliqué l’enseignant. « Alors que cette liberté se réduit toujours plus, il m’a semblé important d’en faire partager l’idée à nos lycéens, et de leur montrer que des œuvres littéraires peuvent porter cette valeur fondamentale ».
Les lycéens, qui avaient répété durant trois mois ce spectacle chacun dans leur lycées respectifs, étaient à pied d’œuvre depuis le matin à huit heures. Et à huit heures du soir, ils l’étaient encore, après avoir donné deux représentations à un public trop nombreux pour que chacun puisse trouver une place assise.
L'oeuvre qui charrie l'idée de liberté et de respect
Adaptée par Didier Maurell, l’œuvre a bénéficié des créations musicales et scénographiques de Philippe Franceschi, avec l’aide des vidéos de Marie Passarelli. Un trio musical a soutenu le chant des lycéens : Christiane Ildevert, Patrice Gabet avec Philippe Franceschi. Le technicien du son David Bechu et le rédacteur des sous titres Vincent Cladere ont complété cette équipe qui a d’abord compté sur la créativité des lycéens.
- « Vos vers, ça nous endort, c’est trop répétitif, monsieur ! » avaient reproché les élèves durant les répétitions.
- « Bon, mais que proposez-vous pour rendre ça plus vivant alors ? »
- « Il faut plus d’action, et faire parler davantage les personnages ! »
Et de ce travail collaboratif, il est sorti un spectacle tout en eaux vives, et très applaudi.
On peut penser qu’au sommet du Parnasse, le brave Mistral se sera pincé la barbichette de satisfaction, constatant que son œuvre était encore assez vivante pour être un peu essorée par des jeunes quelque cent vingt ans après sa naissance.
- « Vos vers, ça nous endort, c’est trop répétitif, monsieur ! » avaient reproché les élèves durant les répétitions.
- « Bon, mais que proposez-vous pour rendre ça plus vivant alors ? »
- « Il faut plus d’action, et faire parler davantage les personnages ! »
Et de ce travail collaboratif, il est sorti un spectacle tout en eaux vives, et très applaudi.
On peut penser qu’au sommet du Parnasse, le brave Mistral se sera pincé la barbichette de satisfaction, constatant que son œuvre était encore assez vivante pour être un peu essorée par des jeunes quelque cent vingt ans après sa naissance.
Les lycéens ont joué à guichets fermés deux représentations (photo MN)