C'est dans la vieille bâtisse de la rue St Sacrement que se présentent des étagères bourrées de livres. Le Centre de Documentation Provençale est une invitation à explorer tout ce qui s'y trouve.
Jean-Marc Courbet, responsable du centre et Majourau du Félibrige, nous y accueille.
Toutes les informations regroupées concernent « une Provence dans sa plus large géographie, avec des limites floues, entre Lunel et Die » selon le Majourau.
Et de préciser « On n'a pas voulu faire un doublon du CIrdoc.
«Les gens nous posaient des questions, on a fait ce qu'il fallait pour leur être utiles»
Tout est parti avec Parlaren, l'association créée à la fin des années 1970 pour faire avancer en pratique la cause de la langue d'oc en Provence.
Initialement, « c'était une bibliothèque pour les membres de l'association » explique Jean-Marc Courbet.
Mais très vite, ils réalisent que « beaucoup de gens (leur) posaient des questions sur la Provence ».
Et s'en est suivi un long dévouement à cette bibliothèque devenue le Centre de Documentation Provençale.
Des membres bénévoles de Parlaren accueillent désormais sur RDV.
« On peut préparer les documents, les gens viennent et consultent » assure Jean-Marc Courbet.
Et pour les plus éloignés, pas de panique : «On peut photocopier et scanner. Qui a besoin d'un renseignement a ce qu'il veut en 5 minutes».
Un certain professionalisme
Ce qu'on pourrait qualifier de médiathèque associative permet de «renseigner le monde sur la société en général, le tout subdivisé et directement lié à la Provence de près ou de loin» fait remarquer le responsable.
Les demandes continuent d'affluer de la part des Provençaux mais plus largement des Européens, aussi lointains soient-ils.
En 2014, pas moins de 64 sollicitations ont été adressées au centre.
Le Centre de Documentation Provençale a un fonctionnement quasi professionnel bien que des bénévoles le gèrent.
Des tiroirs remplis de fiches bristol, nommées, référencées, colorées contiennent des «renvois à des informations liées à d'autres classements».
Mais ce centre de Bollène comporte aussi un répertoire numérique des données fondamentales. «On a fait évoluer les matériels avec le temps. Ici, c'est de la mise à jour permanente» constate Jean-Marc.
Un patrimoine pour tous les Bollénois
Bollène était-elle une ville pertinente pour un tel projet ? «On s'est dit ''Pourquoi pas Bollène ?'' : on avait ce local prêté par la mairie, une sortie d'autoroute et une gare» explique le responsable.
Selon lui, la situation du centre n'est pas un frein pour les demandeurs.
«Avec internet, la localisation n'a plus aucune importance» fait-il remarquer.
Déjà 33 ans que le centre existe et aujourd'hui, «tout le fond est dévolu à la ville, ça appartient désormais à la population de Bollène : c'est indivisible et inaliénable» souligne le Majourau.
Et c'est aussi un lieu d'animation culturelle.
Samedi 11 avril 2015 à 16h30, le Centre de Documentation accueillera Anne-Marie Flezec, conservatrice de l'Harmas Jean-Henri Fabre, qui proposera une conférence dans le cadre du centenaire de sa mort. Un grand RDV où se mêleront diverses interventions orales (discours, lectures, chants...). A ne pas manquer.