Ils se sont bien racontés, eux, de K7 en CD, les galères, les espoirs, et la ville dans laquelle ils baignent. Mais on ne les avait pas encore racontés.
C’est chose faite avec le « Massilia Sound System – la façon de Marseille », du journaliste (et musicien) montpelliérain Camille Martel (ed. Le mot et le reste).
C’est chose faite avec le « Massilia Sound System – la façon de Marseille », du journaliste (et musicien) montpelliérain Camille Martel (ed. Le mot et le reste).
Une fraternité déclinée en occitan contre la xénophobie
Camille Martel (photo MN)
Succession de biographies des membres du groupe et d’analyses de leurs albums, dans laquelle s’insère les étapes marquantes de la trajectoire du Massilia, il s’en dégage une impression forte.
C’est l’amitié qui a soudé ces musiciens. Et ce sentiment d’amitié a transpiré vers leur public, qui le leur a renvoyé. La fameuse Chourmo, récupère le discours engagé du Massilia Sound System dans une sorte de développement politique.
Enfin ! Si on veut bien considérer que la politique, c’est se préoccuper du vivre ensemble dans la cité. Et dans ce vivre ensemble il y a la fête, et la langue occitane. Et l’association des deux pour dire une société réelle, et une société rêvée. C’est notre Andalousie qu’ils ont chanté. A la fois paradis perdu et avenir espéré. Une utopie, indispensable.
L’amitié désirée, qui soutient dans les épreuves de l’existence, et donne un sens plus profond aux bons moments, c’est sans doute la valeur la plus durable de ces trente ans de phénomène de société.
Elle n’a pas toujours été au beau fixe. Camille Martel raconte les séparations, dont la plus injuste est la disparition d’un pilier de cette còla, Lux Botté, en 2008.
« Après ça nous avons mieux veillé à prendre soin les uns des autres » nous a glissé Gari Grèu, un des Massilia, lors d’un récent entretien.
C’est, avec la résistance au totalitarisme, avec le rejet sans concession de la xénophobie, avec l’appel à une société de convivència, avec la tendresse manifestée au monde ouvrier et aux cultures populaires, la grande leçon que pourrait nous donner ces trente années du Massilia.
Ils auraient pu exploser pour de sordides questions de droits d’auteur – et ça a failli, nous explique Camille Martel – ou d’ego mal soigné. Cela n’est pas arrivé ; les crises ont bien éclaté, et elles ont été dépassées.
Cette fraternité s’est construite sur un projet de société, un projet artistique, toutes les difficultés qu’on affronte ensemble, et toutes les joies qu’on partage avec tous les espoirs.
C’est le message universel, chanté souvent en occitan, que cette demi-douzaine de garçons comme les autres nous adressent.
A lire aussi sur le même sujet
C’est l’amitié qui a soudé ces musiciens. Et ce sentiment d’amitié a transpiré vers leur public, qui le leur a renvoyé. La fameuse Chourmo, récupère le discours engagé du Massilia Sound System dans une sorte de développement politique.
Enfin ! Si on veut bien considérer que la politique, c’est se préoccuper du vivre ensemble dans la cité. Et dans ce vivre ensemble il y a la fête, et la langue occitane. Et l’association des deux pour dire une société réelle, et une société rêvée. C’est notre Andalousie qu’ils ont chanté. A la fois paradis perdu et avenir espéré. Une utopie, indispensable.
L’amitié désirée, qui soutient dans les épreuves de l’existence, et donne un sens plus profond aux bons moments, c’est sans doute la valeur la plus durable de ces trente ans de phénomène de société.
Elle n’a pas toujours été au beau fixe. Camille Martel raconte les séparations, dont la plus injuste est la disparition d’un pilier de cette còla, Lux Botté, en 2008.
« Après ça nous avons mieux veillé à prendre soin les uns des autres » nous a glissé Gari Grèu, un des Massilia, lors d’un récent entretien.
C’est, avec la résistance au totalitarisme, avec le rejet sans concession de la xénophobie, avec l’appel à une société de convivència, avec la tendresse manifestée au monde ouvrier et aux cultures populaires, la grande leçon que pourrait nous donner ces trente années du Massilia.
Ils auraient pu exploser pour de sordides questions de droits d’auteur – et ça a failli, nous explique Camille Martel – ou d’ego mal soigné. Cela n’est pas arrivé ; les crises ont bien éclaté, et elles ont été dépassées.
Cette fraternité s’est construite sur un projet de société, un projet artistique, toutes les difficultés qu’on affronte ensemble, et toutes les joies qu’on partage avec tous les espoirs.
C’est le message universel, chanté souvent en occitan, que cette demi-douzaine de garçons comme les autres nous adressent.
A lire aussi sur le même sujet